Visite ministérielle : Annick Girardin interpellée par d’anciens "Gilets Jaunes" à Saint-Denis

Annick Girardin est interpellée par d'anciens "Gilets Jaunes" dans le centre-ville de Saint-Denis.
Déambulant dans les rues de Saint-Denis, Annick Girardin a été interpellée par d’anciens "Gilets Jaunes". Dix mois après le mouvement de protestation sociale, la ministre tente de rassurer sur la lutte contre la vie chère.
C’est le rendez-vous de terrain de cette première journée de visite d’Annick Girardin à La Réunion. La ministre des Outre-mer est allée à la rencontre des commerçants et des Réunionnais en déambulant dans les rues du centre-ville de Saint-Denis, ce jeudi 19 septembre. En avançant dans la rue Maréchal Leclerc aux côtés du maire de la ville, Gilbert Annette, la ministre a été très vite interpellée de toutes parts.
 
Annick Girardin déambule dans les rues du centre-ville de Saint-Denis.
 

"Après vos promesses, nous n’avons rien !"

Attractivité du centre-ville, problème de transports, puis Annick Girardin est très vite prise à partie sur le problème de la vie chère dans l’île, par d’anciens "Gilets Jaunes" ayant participé au mouvement de novembre dernier.

"Vous nous aviez dit que vous alliez tout faire pour que l'on ait les mêmes prix qu’en métropole, le fait est qu’on a du lait et des biscottes dans le frigidaire, lui a lancé un jeune homme. Dix mois après vos promesses, nous n’avons toujours rien !" Piquée au vif, la ministre rétorque :
 

Vous pouvez dire que je ne suis pas à la hauteur des attentes, mais ne dites pas qu’il n’y a rien eu depuis l’an dernier !


Une ancienne "Gilet Jaune" de Saint-Denis est aussi venue passer ce même message à la ministre. "Un an après le mouvement, nous avons l’impression que rien, ou très peu, ou pas assez, n’a été fait". Annick Girardin riposte à nouveau :
 

Je suis Ultramarine et j’ai toujours vécu dans un territoire d’Outre-Mer. Le terrain, je connais. Je ne peux pas changer en un an, ce qui n'a pas été changé en 50 ans. Et il y a quand même des choses qui ont été faites.

 


Face à un ancien "Gilet Jaune" venu de Saint-André pour l’interpeller sur la misère et notamment celle des retraités, elle explique : "j’ai déjà écouté, maintenant je suis ici pour répondre aux attentes. Je suis venue faire le point sur les mesures que le préfet va mettre en place et sur les études qui nous restent à faire pour continuer d’apporter des réponses", notamment au problème de la vie chère.
 
 

Visite de la Mosquée

Annick Girardin a ensuite visité la mosquée de Saint-Denis qui vient d'être rénovée. L'imam lui a fait découvrir l'intérieur du bâtiment construit en 1905. "Le vivre ensemble n'a pas de limite. Je visite ce lieu de culte comme tous les lieux de culte", a déclaré la ministre qui a ensuite interrogé l'Imam sur son sentiment au sujet de la cohésion dans la société réunionnaise. L'Imam a répondu : "je veux que mes enfants grandissent dans La Réunion que j’ai connue il y a 50 ans". 
 

Une aide au plan d'élimination des radiers

Prise par le temps, la ministre s'est ensuite rendue à la Chambre de commerce et d'industrie pour installer le Haut conseil à la commande publique. L'institution existe depuis 2010, mais elle était en sommeil depuis deux ans. Elle rassemble tous les acteurs de la commande publique. Dominique Vienne a été nommé à la tête de ce Haut conseil cet après-midi. 

Lors de ce rendez-vous, la ministre a annoncé des fonds pour accompagner le conseil Départemental et participé à son plan d'élimination des radiers. L'aide devrait s'élever à huit millions d'euros. Le département compte 160 radiers.
 
Le programme de la visite : 

Vendredi
8h : Visite d'une l’exploitation agricole à Montvert-les-Bas, Saint-Pierre.
11h : Visite de l’entreprise Mascarin.
14h : Présentation du dispositif partenarial dynamique et engagé contre les violences conjugales dans l’arrondissement de l’Est