Fortes pluies à La Réunion : des sinistrés et des dégâts importants à Saint-Joseph

Un mur de soutènement d’une vingtaine de mètres de long emporté, un guétali disloqué par la puissance d’une ravine en crue, de l’eau en cascade jusque dans les habitations, c’est le cauchemar vécu par la famille Bègue à Saint-Joseph.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Des mares boueuses au sein des maisons 

C’est le déluge dans le Sud. Trois maisons traversées de part en part par des coulées d’eau et de terre, transformant alors les salons, les cuisines, les piscines et les bassins en des mares boueuses. 

Bon dié la veille à nous quand même. L’eau la dévalé dan nout’ caz, la inondé partout.

Laurent Bègue, sinistré à Saint-Joseph

Pour les sinistrés, les dégâts sont inestimables. C’est également le cas chez Marie-Monique Guichard. Le niveau de l’eau est monté d’un coup dans les armoires, les lits et les canapés. “Mon frigidaire, je ne sais pas s’il fonctionne encore. L’eau est arrivée partout dans ma maison”, déplore-t-elle. 

Tous les quartiers des hauts de Saint-Joseph impactés

Comme à Jean-Petit, tous les quartiers des hauts de Saint-Joseph ont été impactés, notamment à Grand-Coude, Grand Galet, les Lianes, la Plaine-des-Grègues, Matouta et la Crête. Les voiries sont très endommagées et les chaussées sont recouvertes de gravas et de branches. 

Certaines écoles sont inondées. “Les fortes pluies ont été terribles”, lance Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph. 

Sur 12 heures, c’est 500 mm d’eau qui étaient enregistrés dans nos pluviomètres, sur le secteur de Grand Coude et Jean-Petit. Et, 677 mm sur Grand Galet. Comme beaucoup l’ont pu observer, nous n’étions pas prévenus à l’heure. Tout le monde a été surpris. Heureusement que nous avions déjà armé nos centres d’hébergement.

Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph

Les dégâts visibles sont occasionnés par les ravines en crue et les trombes d’eau incessantes. 

Des impacts sur les habitants

Pour Marie-Thérèse Picard, habitante du quartier de Jean-Petit, l’épisode de fortes pluies a été synonyme de stress et d’angoisse. “La ravine a coulé très fort. Je me suis levée à minuit et à 1 heure pour regarder la ravine couler. J’avais peur de dormir, confie-t-elle. Ce matin, je suis soulagée”. 

A Jean-Petit, chacun s’attend au pire jusqu’à la prochaine dégradation météo. Toutes les infrastructures, les caniveaux, les routes, les réseaux d’eau, d’électricité et de communication ont été fragilisés depuis le passage du cyclone Belal.