La culture a toujours été son cheval de bataille. Dans le monde associatif, politique et... familial. Margaret Hoareau est toujours restée le pilier de sa famille. Même après le décès de son époux en mars 1999, cette femme "courage" a tenu bon pour ses cinq enfants et ses cinq petits-enfants.
Marie, Pierre, Jean, Paul et Sarah. Ils sont cinq. Comme les doigts de sa main. Aussi précieuses, précieux, les unes, les uns, autant que les autres aux yeux de Margaret Hoareau. Mère de famille, en voilà une aventure. Un chemin que ce petit bout de femme tonique a choisi lorsqu'elle vivait encore dans l'Hexagone.
J'ai autant appris d'eux que j'ai pu leur inculquer des valeurs... " confie cette ancienne enseignante. De retour dans son île natale, la Réunionnaise s'installe avec Georges-Marie, son époux, à Saint-Joseph. Leurs enfants, le couple les considère comme les grains d'un chapelet. Un ensemble de petites étincelles de lumière qui illuminent leur existence, placée sous le signe de la foi. C'est là le premier d'une longue liste d'engagements que Margaret Hoareau continue à honorer.
Dans la pièce principale de la maison familiale, une croix en bois arbore l'effigie d'un Christ en métal. "C'est le cadeau que nous a offert un prêtre. La particularité de ce crucifix, c'est sa composition. Il a été réalisé avec des restes d'obus récupérés dans le nord de la France, en Picardie..." explique Margaret Hoareau volontairement tournée vers l'"après-mort", à la recherche d'éléments positifs pour transcender les obstacles et les souffrances.
Du courage, il lui en a fallu lorsque son époux Georges-Marie est brutalement décédé le 10 mars 1999 à l'âge de 42 ans. Un an à peine après "Allon marron", un spectacle grandiose qu'ils avaient eu à coeur de concrétiser. La disparition de son âme soeur a été un déchirement pour Margaret, mais loin de baisser les bras, elle a décidé de rester solide dans la tourmente. Epaulée par sa familles, ses amis, ses voisins...
Un juste retour des choses si on observe un autre de ses traits de caractères, son attention pour les autres. Impliquée dans le monde associatif, puis en politique en qualité d'élue chargée de la culture à la mairie de Saint-Joseph de 2008 à 2014, Margaret n'a de cesse d'oeuvrer pour tenter de faciliter la vie de ceux qui croisent son chemin. "La souffrance est un lourd fardeau. Quand on vient en aide à une personne accablée, on allège son existence et on l'aide à s'élever, à se mettre debout et à regarder vers l'avenir avec sérénité".
Ses enfants ont grandi. Certains sont à leur tour parents. Pour le plus grand bonheur de Margaret Hoareau, très fière de ses cinq petits-enfants "et il y en aura encore d'autres" lance-t-elle grand sourire aux lèvres en expliquant à Georges, l'un d'entre-eux, que la photo dans l'album de famille qu'ils feuillettent n'est autre que celle de son tonton, rajoutant avec tendresse : "avant il était bébé comme toi... ".
Margaret tient peut-être sa force de sa mère aujourd'hui âgée de 95 ans. Une femme solide dont elle s'occupe avec attachement et avec qui elle continue à cultiver sa culture. Sa tradition. "Maman me raconte souvent l'histoire des familles de Cap Blanc, de Grand Pays, celle des hauts de Langevin, de la Passerelle et de Grand-Galet"... des histoires rappelées par quelques vestiges de roches, empilées encore visibles par les amateurs de randonnées sur les sentiers menant au Volcan. "Leur vie a été rude, mais vécue avec courage et fierté, un modèle pour nous tous... " estime Margaret en confiant "des femmes méritantes, il y en a beaucoup, elles restent souvent dans l'ombre, si nous croisons leur chemin, n'oublions pas de leur rendre hommage et de nous en inspirer".
Voir le reportage de Frédéric Hoarau et Loïs Mussard:
L'évêque de La Réunion a retrouvé sa plume d'écrivain pour transmettre aux nouvelles générations une histoire inspirée de l'oeuvre de Louis-Timagène Houat (Les marrons) en mettant en exergue l'amour interdit entre Zordi l'esclave en fuite et Marie, la Blanche. La mise en scène est signée Daniel Facérias avec une distribution comptant des artistes de renom comme Ismaël Aboudou ou encore Christophe Langromme, mais aussi quelques 300 figurants anonymes de Saint-Joseph.
Parmi les chansons les plus symboliques, notons "Maman créole" ou encore "Oté créole" où le poète Gilbert Aubry insistait sur les valeurs de la Créolie (disque sorti en 1979). Celles de la douceur intrinsèque des mères réunionnaises, mais aussi de la nécessité d'affirmer ce qui caractèrise les habitants "Oté créole, pas besoin la peur...". Message remanié à l'occasion de la visite du pape Jean-Paul II sur l'esplanade de l'église de la Trinité à St-denis, le 2 mai 1989, dans le fameux discours "Soleil i lèv... La Lune i lève... Sort dann fénoir..." : une invitation à l'émancipation culturelle, clarifiée encore une dizaine d'années plus tard avec "Allons Marron".
Etre maman c'est l'école de la vie...
J'ai autant appris d'eux que j'ai pu leur inculquer des valeurs... " confie cette ancienne enseignante. De retour dans son île natale, la Réunionnaise s'installe avec Georges-Marie, son époux, à Saint-Joseph. Leurs enfants, le couple les considère comme les grains d'un chapelet. Un ensemble de petites étincelles de lumière qui illuminent leur existence, placée sous le signe de la foi. C'est là le premier d'une longue liste d'engagements que Margaret Hoareau continue à honorer.
Surmonter le décès brutal de son mari
Dans la pièce principale de la maison familiale, une croix en bois arbore l'effigie d'un Christ en métal. "C'est le cadeau que nous a offert un prêtre. La particularité de ce crucifix, c'est sa composition. Il a été réalisé avec des restes d'obus récupérés dans le nord de la France, en Picardie..." explique Margaret Hoareau volontairement tournée vers l'"après-mort", à la recherche d'éléments positifs pour transcender les obstacles et les souffrances.
Du courage, il lui en a fallu lorsque son époux Georges-Marie est brutalement décédé le 10 mars 1999 à l'âge de 42 ans. Un an à peine après "Allon marron", un spectacle grandiose qu'ils avaient eu à coeur de concrétiser. La disparition de son âme soeur a été un déchirement pour Margaret, mais loin de baisser les bras, elle a décidé de rester solide dans la tourmente. Epaulée par sa familles, ses amis, ses voisins...
Un regard bienveillant sur les autres
Un juste retour des choses si on observe un autre de ses traits de caractères, son attention pour les autres. Impliquée dans le monde associatif, puis en politique en qualité d'élue chargée de la culture à la mairie de Saint-Joseph de 2008 à 2014, Margaret n'a de cesse d'oeuvrer pour tenter de faciliter la vie de ceux qui croisent son chemin. "La souffrance est un lourd fardeau. Quand on vient en aide à une personne accablée, on allège son existence et on l'aide à s'élever, à se mettre debout et à regarder vers l'avenir avec sérénité".
Ses enfants ont grandi. Certains sont à leur tour parents. Pour le plus grand bonheur de Margaret Hoareau, très fière de ses cinq petits-enfants "et il y en aura encore d'autres" lance-t-elle grand sourire aux lèvres en expliquant à Georges, l'un d'entre-eux, que la photo dans l'album de famille qu'ils feuillettent n'est autre que celle de son tonton, rajoutant avec tendresse : "avant il était bébé comme toi... ".
des femmes méritantes, il y en a beaucoup,
Margaret tient peut-être sa force de sa mère aujourd'hui âgée de 95 ans. Une femme solide dont elle s'occupe avec attachement et avec qui elle continue à cultiver sa culture. Sa tradition. "Maman me raconte souvent l'histoire des familles de Cap Blanc, de Grand Pays, celle des hauts de Langevin, de la Passerelle et de Grand-Galet"... des histoires rappelées par quelques vestiges de roches, empilées encore visibles par les amateurs de randonnées sur les sentiers menant au Volcan. "Leur vie a été rude, mais vécue avec courage et fierté, un modèle pour nous tous... " estime Margaret en confiant "des femmes méritantes, il y en a beaucoup, elles restent souvent dans l'ombre, si nous croisons leur chemin, n'oublions pas de leur rendre hommage et de nous en inspirer".
Voir le reportage de Frédéric Hoarau et Loïs Mussard:
Allon Marron, un plaidoyer pour l'émancipation réunionnaise
Lorsque Margaret Hoareau et son époux Georges-Marie sont en train de pique-niquer à Grand-Anse avec Daniel et Anne Facérias en compagnie de Monseigneur Gilbert Aubry en 1997, aucun d'entre eux n'a encore idée que cette rencontre va donner lieu à un événement exceptionnel. Pourtant, c'est là dans le sud de l'île, que se décide la mise en place d'un spectacle alliant sons, lumières, danses, théâtre et un texte vibrant dont l'écho sera retentissant l'année suivante, en décembre 1998, devant la caverne des z'hirondelles à Saint-Joseph, à l'occasion de la commémoration des 150 ans de l'abolition de l'esclavage à La Réunion.L'évêque de La Réunion a retrouvé sa plume d'écrivain pour transmettre aux nouvelles générations une histoire inspirée de l'oeuvre de Louis-Timagène Houat (Les marrons) en mettant en exergue l'amour interdit entre Zordi l'esclave en fuite et Marie, la Blanche. La mise en scène est signée Daniel Facérias avec une distribution comptant des artistes de renom comme Ismaël Aboudou ou encore Christophe Langromme, mais aussi quelques 300 figurants anonymes de Saint-Joseph.
Parmi les chansons les plus symboliques, notons "Maman créole" ou encore "Oté créole" où le poète Gilbert Aubry insistait sur les valeurs de la Créolie (disque sorti en 1979). Celles de la douceur intrinsèque des mères réunionnaises, mais aussi de la nécessité d'affirmer ce qui caractèrise les habitants "Oté créole, pas besoin la peur...". Message remanié à l'occasion de la visite du pape Jean-Paul II sur l'esplanade de l'église de la Trinité à St-denis, le 2 mai 1989, dans le fameux discours "Soleil i lèv... La Lune i lève... Sort dann fénoir..." : une invitation à l'émancipation culturelle, clarifiée encore une dizaine d'années plus tard avec "Allons Marron".