Il ne reste que 200 spécimens répertoriés dans le monde : les pétrels noirs sont en voie d’extinction. Pour pérenniser cette espèce d’oiseau migrateur endémique de La Réunion, les scientifiques du projet Life + ont réalisé des terriers artificiels, les kaz pétrels.
Cachés dans les falaises, entre 400 et 1200 mètres d’altitude, les pétrels noirs de Bourbon (Pseudobulweria atterima) viennent tous les ans nidifier à La Réunion. Ce sont les cousins des pétrels de Barau. Ils se distinguent par leur plumage noir intégral, un modèle migratoire spécifique, mais surtout un nombre d’individus limités.
Le 15 novembre 2016, après 15 années laborieuses et 30 000 heures d’enregistrements, le premier cri de la victoire retentit à 11h36. Les premiers terriers de pétrels noirs de Bourbon ont été identifiés, localisés et explorés.
C’est le rôle des kaz pétrels. Des terriers artificiels construits à 400 mètres d’altitude sur les falaises de la rivière des Remparts à Saint-Joseph et celles de Grand-Bassin sur la commune du Tampon. Les deux seuls lieux où les colonies de pétrels noirs ont été répertoriées.
Un taux de reproduction à la hausse
En deux ans, les résultats sont prometteurs. Les scientifiques du projet Life + ont constaté que les kaz pétrels, associées à tous les dispositifs antérieurs, ont permis l’éclosion d’une quinzaine d’oisillons. Soit une progression de 80 % du taux de reproduction.
Un espoir. Les colonies peuvent ainsi commencer à se développer. Les scientifiques projettent d’augmenter la capacité d’accueil des pétrels noirs avec de nouveaux terriers et d’étendre le dispositif à d’autres sites afin de densifier leur action de sauvegarde.
Un effort qui, sur le long terme, pourrait permettre aux pétrels noirs d’être davantage présents dans le paysage de La Réunion et de disparaître des listes d’espèces en voie d’extinction.
(RE)voir le reportage de Loïs Mussard
Kaz pétrels : un espoir pour la sauvegarde de l'espèce