Tags et dégradations à Saint-Joseph : trois personnes interpellées en flagrant délit

Dans la nuit de jeudi à ce vendredi, plusieurs actes de vandalisme ont été commis à Saint-Joseph. Dégradations, incendie, et des tags visant directement Patrick Lebreton, qui font référence au conflit en cours sur la fermeture des jardins de Manapany. Trois personnes ont été interpellées.
A l’approche du week-end, le climat semble toujours tendu dans la commune de Saint-Joseph. Des tags et des affiches sont en effet apparus sur les murs de plusieurs bâtiments du centre-ville dans la nuit d'hier à ce vendredi.

Dans un communiqué diffusé sur Facebook ce vendredi, en fin d'après-midi, la mairie de Saint-Joseph parle aussi de dégradations.

"La ville de Saint-Joseph déplore les agissements survenus dans la nuit du 8 au 9 octobre 2020 (...). La résidence Claude Gérard, abritant notamment les locaux de la CAF et du CCAS, ainsi que des logements sociaux, a été la cible de plusieurs graffitis ainsi que d’un départ de feu ayant dégradé des installations et des réseaux".
 

Des véhicules incendiés


La mairie précise également que des véhicules privés auraient été incendiés. "Plus de quarante résidents ont dû être évacués en pleine nuit. Fort heureusement, l’incendie provoqué n’a pas eu le temps de se propager et de causer de dommages plus importants, notamment pour la sécurité des résidents de l’immeuble".

"La ville de Saint-Joseph condamne fermement ces actes de violence, envers la collectivité, mais surtout envers les Saint-Joséphois. Des plaintes ont été déposées dans l'attente que toute la lumière soit faite sur ces événements, et sur leurs auteurs".

Selon la municipalité, trois individus -deux hommes et une femme- ont même été interpellés par les gendarmes, en flagrant délit pour les tags et les affichages sauvages criblant plusieurs bâtiments et sites communaux.
 
Les inscriptions visibles sur les murs et les rideaux métalliques font référence à la fermeture des jardins de Manapany et aux propos polémiques tenus par le maire de Patrick Lebreton et Harry Morel, un autre élu de la municipalité, également président du Conseil d'administration de la CAF, lors d’une confrontation justement avec des membres du collectif qui réclame la réouverture du fameux site qui surplombe le bassin de Manapany.
 

Lors de cet échange filmé par le collectif le 22 septembre dernier, le maire Patrick Lebreton s’était laissé emporter par la colère et avait notamment lancé à ses interlocuteurs qu’ils étaient des "con-tribuables, en deux mots".
 

Un calme précaire


Quelques jours plus tard, le dimanche 27 septembre, la manifestation des membres du "Collectif des usagers des jardins de Manapany", soutenus par les "gilets jaunes" du rond-point des Azalées au Tampon, s’était terminée par une confrontation avec les gendarmes. Deux individus avaient été interpellés et un véhicule de gendarmerie avait également été dégradé. Depuis le calme semblait être revenu.

Ce combat pour la réouverture des jardins de Manapany qui, comme l'a déjà indiqué le maire Patrick Lebreton, "fait partie du domaine communal privé et non du domaine public", est loin d'être soutenu par l'ensemble des riverains.