Une montée exceptionnelle de bichiques à Langevin, à Saint-Joseph

Bichik la monté à la Rivière Langevin à Saint-Joseph. Depuis quelques jours, cette montée est exceptionnelle. Du jamais vu depuis 2011 dans le bassin de l'embouchure de Langevin. Le kilo se vend à 80 euros.

Bichique la monté ! Et de manière exceptionnelle ces derniers jours dans le bassin de l'embouchure de Langevin, à Saint-Joseph.

Entre trois et quatre tonnes de bichiques

"Depuis mardi dernier, il y a une grosse montée de bichiques, explique Elhèlin Audit, pêcheur. Il y en eu beaucoup, mais on arrive sur la fin car la lune est passée, et les gens ont déjà pêché".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Bichique la monté dans le Sud ! Reportage à la Rivière Langevin à Saint-Joseph

 

Au total, tous pêcheurs confondus, entre trois et quatre tonnes de bichiques auraient été attrapés ces derniers jours. De mémoire de pêcheurs, une telle montée de bichiques n'avaient pas eu lieu à Langevin depuis 2011. A l'époque, entre deux et trois tonnes de bichiques avaient été pêchés.

 

Une pêche spécifique à Langevin

A Langevin, la pêche est spécifique dans l'embouchure de la rivière. La profondeur du bassin est de quatre à huit mètres, et les pêcheurs s'adaptent. "On met des gonis, comme faisaient les anciens, explique Elhèlin Audi. Ce sont des rabats en toile de jute, on fait un triangle, on met des galets dedans, on le dépose au fond de l'eau pour revenir le chercher lendemain".

 

Plusieurs techniques de pêche

Cette technique est propre à Langevin. En raison de la profondeur du bassin, impossible ici de construire des canaux pour y mettre des vouves. Les pêcheurs doivent aller chercher l'alvin dans le fond.

Outre les gonis, d'autres pêcheurs viennent avec un filet et n'hésitent pas à se mettre à l'eau pour attraper les bichiques à la volée. D'autres encore sortent l'épuisette pour récupérer l'alvin qui remonte sur les parois des roches.

 

"Roder un ti cari"

A côté des pêcheurs expérimentés, il y a aussi quelques amateurs. Plus loin, dans le bassin, Cédric s'est mis à l'eau. "C'est très difficile de racler car les roches sont chaudes et glissent énormément, mais si nous gagne un ti cari pour manger à Noël alors lé bon", explique-t-il.

 

Entre 70 et 100 euros le kilo

Dylan lui est venu dans le coin avec un espoir : "roder un ti cari". Un petit plaisir dont le prix ne cesse d'augmenter. Vendu entre 50 et 70 euros le kilo, il y a dix ans, les bichiques coûtent désormais entre 70 et 100 euros le kilo.

La prochaine montée est attendue fin décembre- début janvier, avec la prochaine lune.