Saint-Leu : un collégien autiste souffre-douleur d'élèves de sa classe

Un collégien autiste scolarisé à la Pointe-des-Chateaux a vécu un véritable calvaire. Devenu le souffre-douleur de plusieurs élèves de sa classe, il a été molesté, torturé et humilié, nous apprend le Journal de l'Île dans son édition de ce mercredi 6 juin 2018. La gendarmerie est saisie du dossier.
Le père et la mère de la victime sont effondrés, en page 8 du Journal de l'Île, ils révèlent le calvaire de leur fils autiste qui est âgé de 16 ans. L'adolescent était scolarisé dans une classe, classique, du collège de la Pointe-des-Châteaux et tout semblait se passer normalement.
Il y a quelques jours, l'enfant rentre au domicile familial avec les cheveux collés. En examinant, la tête de leur fils, ils découvrent qu'il ne s'agit pas de chewing-gum, comme ils le pensaient, mais de colle à bois.

Des blessures anciennes

À force de questions et avec l'aide d'enseignants du collège, les parents finissent par découvrir la triste réalité. Leur enfant est devenu le souffre-douleur de deux ou trois collégiens de sa classe. Depuis des semaines, ils le torturent, le frappent et l'humilient. Des faits graves confirmés par un médecin qui a délivré une interruption temporaire de travail de cinq jours en constatant les marques de blessures anciennes.
La famille de l'adolescent a déposé une plainte auprès de la justice. Les gendarmes sont en charge de l'enquête et l'un des auteurs des coups a été identifié.

Les conséquences des sévices seront dévastatrices

L'équipe éducative est consternée. Elle vient de découvrir les faits. Le principal du collège souhaite que toute la lumière soit faite dans ce dossier. Il a ouvert ses portes aux enquêteurs.
De leur côté, les parents de la jeune victime sont très inquiets. Ils redoutent les conséquences, à long terme, sur le psychisme de leur enfant autiste. Il a d'ailleurs émis le souhait de quitter La Réunion et de vivre en métropole. Une demande qu'il n'avait jamais faite avant ce triste épisode, précise son père dans les colonnes du JIR.

Le témoignage du père recueilli par Jean-Marc Seguin.
Reportage ©Réunion la 1ère