Georget et Kévin Hoarau reviennent devant la cour d'assises de Saint-Denis pendant trois jours. Depuis ce mercredi 1er mars, père et fils sont rejugés pour l'assassinat de Maximin Chane-Fane. L'homme de 73 ans avait été sauvagement tué le 3 mars 2019 alors qu'il était venu réclamer deux mois de loyers impayés aux occupants de la maison qu'il louait dans le quartier de la Palissade, à Saint-Louis.
L'an dernier, en première instance, Georget Hoarau avait été reconnu coupable et condamné à 25 ans de réclusion criminelle tandis que son fils Kévin avait lui écopé de 20 ans de réclusion. Lors de ses réquisitions, l'avocate générale en avait requis 30. Un verdict apparu comme inapproprié, aussi bien pour les proches de la victime que pour le parquet général qui a fait appel.
Rappel des faits en images avec Nadine Bachelot sur Réunion La 1ère :
Un véritable guet-apens
De retour dans le box des accusés, Georget et Kevin Hoarau encourent la réclusion criminelle à perpétuité et le verdict doit être rendu le vendredi 3 mars. Lors de leur premier procès, les deux accusés avaient reconnu les faits sans pour autant les expliquer.
Ce 3 mars 2019, ils ont tendu un véritable guet-apens à leur propriétaire. Kévin, le fils, s'était caché dans la salle de bains avant d'attaquer Maximin par derrière avec un couteau à désosser. Le septuagénaire qui était parvenu à prendre la fuite avait finalement été vite rattrapé par ses agresseurs qui s'étaient alors acharner sur lui.
Alcool et partie de billard après les faits
Selon l'accusation, Georget Hoarau savait exactement où viser puisqu'il est boucher de métier. La victime avait été poignardée à une quinzaine de reprises et touchée notamment à la carotide. Après l'avoir tuée, les deux individus s'étaient rendus sur le front de mer de Saint-Pierre avec la voiture et l'argent de la victime pour s'alcooliser et jouer au billard.
Arrivés libres au procès l'année dernière suite à cause d'une erreur de procédure, les deux Hoarau sont cette fois-ci arrivés menottés et escortés par les forces de l'ordre, après avoir été extrait de détention.