Au lendemain de l'annonce faite par la préfecture de La Réunion de la détection d'un foyer de grippe aviaire dans une basse-cour de Saint-Louis, l'inquiétude est palpable auprès de certains élèves de volailes.
Dans la ville voisine, sur le marché forain de Saint-Pierre, ce samedi 8 juillet, les principaux concernés redoutent le risque de propagation et les conséquences pour leurs affaires.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Après la hausse du prix des aliments...
"Si la touche nout l'exploitation, c'est la fin !", tranche un vendeur de poulets. La filière est déjà très lourdement impactée par la hausse du prix des aliments liée à la guerre en Ukraine.
Une inflation qui a déjà amené une poignée de forains à abandonner leurs emplacements sur le marché de Saint-Pierre depuis le début de l'année. Ce nouvel épisode de grippe aviaire vient ainsi compliquer un peu plus la situation.
Confiner les animaux pour les protéger
"C'est quand même assez grave et pour protéger nos animaux, on n'a pas d'autres choix que d'enfermer nos animaux, malheureusement. Il faut éviter tout contact extérieur avec d'autres animaux. C'est le maximum qu'on puisse faire", réagit un autre éleveur sudiste.
La préfecture appelle en effet les éleveurs professionnels, tout comme les amateurs, à la plus grande vigilance et à signaler la moindre suspicion d'un cas de virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Avec le risque que tout l'élevage soit euthanasié, comme c'est le cas pour cette basse-cour de Saint-Louis.
Un périmètre de sécurité bientôt mis en place
Les autorités ont aussi annoncé la mise en place imminente d'une zone de protection de trois kilomètres et d'une zone de surveillance de dix kilomètres autour du site où le foyer de grippe aviaire a été détecté.
Pas de quoi s'inquieter par contre pour les amateurs de volailles. La consommation de viande et d'œufs, et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille, ne présente aucun risque pour l’homme, rassurent les autorités sanitaires.