Mûrs, clôtures, surveillance : la sécurisation de l’hôtel Le Maharany, à Boucan Canot, n’est qu’une étape. A l’abandon depuis plus de 15 ans, le site en ruines devrait être détruit "dans le courant de l’année 2024". Hier, les autorités ont annoncé que face à la dangerosité du site en ruines, l’accès au bâtiment était désormais condamné.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
15 ans de ruines
Il y a plus de 15 ans, des touristes et mêmes des stars séjournaient au bord de la piscine de cet hôtel désormais en ruines. Depuis, il y a eu les houles dévastatrices du cyclone Gamède en 2007 et l’épidémie de chikungunya qui a conduit à la fermeture de cet hôtel trois étoiles. Le bâtiment pollue désormais la vue sur la magnifique plage de Cap Champagne.
"Une verrue"
"Ce n’est pas très beau et ça fait longtemps que ça dure, c’est une verrue !, s’exclame Véronique Nourigat, habituée de cette plage. Démolir le bâtiment serait déjà pas mal. Ensuite j’imagine qu’il faut de l’argent pour en faire autre chose".
Un squat devenu dangereux
Actuellement facile d’accès, l’ancien hôtel est un lieu très prisé des squatteurs et des sans-abris. Un lieu où se multiplient aussi les accidents, les chutes et les départs de feu. Pour l’Etat, la situation ne peut plus durer. En accord avec la mairie de Saint-Paul, il a décidé d’interdire l’accès à ce bâtiment.
"Ce bloc de bêton est dangereux, assure Sylvie Cendre, sous-préfète de Saint-Paul. Nous prenons ce problème à bras le corps pour faire en sorte que le bâtiment soit racheté, démoli, car ce site est exceptionnel. Il y a un sujet de sécurité, mais aussi d’image touristique".
Les terres privées mises en vente
L’hôtel avait été construit par la famille Apavou dont la société Sogecap a été placée en liquidation judiciaire. Les terres privées de l’hôtel seront mises en vente. Les terres appartenant au domaine public maritime seront remises à l’Etat.
Sécurisation avant démolition
L’année prochaine, l’hôtel le Maharany sera totalement démoli. "La sécurisation va s’achever d’ici trois semaines à un mois, des études seront ensuite réalisées et la démolition du bâtiment pourrait être mise en œuvre dans le courant de l’année 2024, pour régler enfin cette verrue dommageable pour l’image de Saint-Paul, assure Sylvie Cendre, sous-préfète de Saint-Paul. On espérait que le mandataire judicaire agisse mais il ne l’a pas fait".
L’Etat se substitue donc au mandataire judiciaire pour sécuriser le bâtiment avant sa démolition.