Cap La Houssaye : 4 hectares de savane brûlés volontairement pour préserver la flore locale

Une trentaine de pompiers était à pied d'oeuvre ce matin dans la savane du Cap Lahoussaye. Face à eux, un incendie qu'ils ont déclenché lors d'une "opération de brûlage dirigé" menée pour le Conservatoire du littoral. Objectif : permettre à la végétation de se régénérer. 

 
La végétation est tellement sèche que l’idée d’y mettre le feu semble un peu dangereuse. Pourtant, les hommes de la cellule de "brûlage dirigé" du SDIS ont embrasé ce matin, volontairement des parcelles d’herbes jaunes avec des torches et ont étroitement surveillé l’évolution de l’incendie. Ce brûlage dirigé qui a permis d’incendier 4 hectares de savane au Cap La Houssaye est organisé à la demande du conservatoire du littoral, propriétaire d’une partie de ce paysage protégé. Plus grand espace restant des côtes ouest et sud où la végétation herbacée est dominante.
 

La combinaison du feu et du pâturage


Le brûlage dirigé est une technique courante dans la préservation des savanes. Une technique qui consiste à provoquer un incendie, mais maîtrisé, pour éviter la propagation d'un feu de broussaille.
La combinaison du feu et du pâturage des cabris péi et des bœufs moka permettent de préserver la flore locale et empêche la prolifération des espèces invasives. " Le brûlage va venir revitaliser le pâturage également. On travaille avec les associations, les éleveurs qui sont présents. Et les animaux vont venir brouter et piétiner la végétation arbustive qui est en train de repousser. Et les arbres de la savane vont servir de nourriture pour ces animaux " explique Quentin Rivière, chargé de projet pastoral au conservatoire du littoral.
 
 

Un exercice de préparation pour les soldats du feu 


Pour les pompiers, cette opération est également un entraînement grandeur nature. « C’est une phase de préparation qui nous permet de nous aguerrir aux techniques de mise à feu. La finalité pour nous c’est d’être prêts à intervenir pour une opération où il sera nécessaire de brûler pour combattre le feu » précise le capitaine François Boulangier, responsable de cette cellule des pompiers.
Une nouvelle opération de brûlage dirigé de 8,2 hectares cette fois-ci est prévue début septembre dans la même zone.