EPSMR : l'inquiétude des patients de l'unité de psycho-trauma Noé

A l'EPSMR, les patients de l'unité psycho-trauma Noé ne savent pas quand ils pourront reprendre leurs soins
Ce dimanche, une dizaine de patients de l'unité de psycho-trauma Noé, des anciennes victimes de violences sexuelles, se sont réunis à la grotte des Premiers Français pour dénoncer l'interruption de leurs soins psychomoteurs, faute de thérapeutes.

Victime d'inceste durant son enfance, Sylvie a trouvé le chemin de la guérison en acceptant de se faire accompagner par l'unité de psycho-trauma Noé, voilà maintenant quatre ans.

Mais alors qu'elle arrive au terme de sa thérapie, elle s'estime aujourd'hui victime, malgré elle, des changements en cours au sein de ce service de l'Etablissement public de santé mentale (EPSMR), depuis le mois de janvier.

L'unité Noé est en effet en pleine restructuration. "J'ai eu droit à un SMS me disant que mes soins étaient interrompus et qu'on me allait me rappeler, sauf que depuis le 14 février, personne ne m'a rappelée", explique-t-elle.

Revoir le reportage de Réunion La 1ère :

EPSMR : des anciennes victimes de violences sexuelles s'inquiètent de la continuité de leur suivi au sein de l'unité psycho-trauma Noë

Un déménagement au Chaudron

Ce dimanche matin, elle a retrouvé une dizaine d'autres patients de la structure, à la grotte des Premiers Français, à Saint-Paul, qui font part aussi de leurs inquiétudes. Ces anciennes victimes de violences sexuelles redoutent que la continuité de leur suivi ne soit plus assuré.

Le local de l'unité a déménagé dans le quartier du Chaudron, à Saint-Denis, et celui-ci ne peut pas accueillir les soins psychomoteurs dont les patients soulignent pourtant l'importance. Avec cette restructuration, les patients ne sont pas non plus certains de retrouver in fine leur thérapeute habituel.

Un cri du cœur 

"La psychomotricité, aujourd'hui, elle m'aide à me réconcilier avec mon corps", confie Sylvie. "Si moi je dois recommencer à raconter ma vie, mon histoire à un nouveau thérapeute, c'est non. Je ne veux pas régresser".

Sophie (tresses) a fini sa thérapie, sait ce que c'est et se dit aujourd'hu guérie mmee si elle garde des blessures et elle sait à quel point ces soins sont importants dans le travail de guérison

Pour ces patients, cette manifestation est un cri d’alerte qui vient du cœur. Ils espèrent rapidement reprendre leur suivi.