La condamnation de Sandra Sinimalé pour prise illégale d’intérêts a été confirmée ce jeudi 29 avril. Lors de son procès en appel le 8 avril, une peine de 20 000 euros d’amende, de 10 ans d’inéligibilité et de 3 ans de prison dont 2 avec sursis, avait été requise.
Poursuivie dans l’affaire du recrutement et de la rémunération de son compagnon Eric Madouré, à la mairie de Saint-Paul, Sandra Sinimalé avait été condamnée avec son père, Joseph, à une peine de trois ans de prison avec sursis et de dix ans d’inéligibilité, en première instance.
Condamnée en appel
C’est la peine qui a été requise par le procureur général lorsque l’affaire a été jugée en appel le jeudi 8 avril dernier. Pour l’accusation, les faits "d’atteinte grave à l'intégrité des élus" et "’inégalité de traitement du personnel" sont caractérisés. La décision des magistrats de la cour d’appel a été rendue ce jeudi 29 avril, confirmant la peine.
Sandra Sinimalé est donc condamnée à trois ans de prison, dont 2 ans avec sursis, 10 ans d'inéligibilité et 20 000 euros d'amende. L’année de prison ferme sera aménagée, Sandra Sinimalé sera placée sous bracelet électronique chez elle.
La principale intéressée était absente ce matin. Son avocat, Me Jean-Jacques Morel, a fait savoir que sa cliente allait se pourvoir en cassation.
(Re)voir le reportage de Réunion la 1ère.
La carrière fulgurante du compagnon et gendre...
Rappel des faits : en mai 2014, deux mois après son élection, Joseph Sinimalé, alors maire de Saint-Paul, recrute son gendre Eric Madouré en tant que chauffeur. A l'époque, Sandra Sinimalé, est, elle, en charge de la gestion du personnel communal.
C’est dans ce contexte effectivement propice à des faits de prise illégale d’intérêts que la carrière d’Eric Madouré a connu une avancée fulgurante, jusqu’à atteindre le cabinet de la mairie et le salaire et les avantages qui vont avec. C’est ce qui avait fini par attirer l’attention de la Chambre régionale des comptes, puis du parquet de Saint-Denis.