La deuxième édition du marché des potiers s’est tenue au village artisanal de l’Eperon à Saint-Gilles

Le village des potiers au marché de l'Eperon à Saint-Gilles
Un marché dédié aux céramistes s’est tenu ce samedi 15 avril au village artisanal de l’Eperon dans les hauts de Saint-Gilles. C’est la deuxième édition de l’événement, qui a fait le plein.

Il y avait du monde ce samedi 15 avril au village de l’Eperon à Saint-Gilles pour le marché des potiers. Une vingtaine de céramistes passionnés sont venus vendre leurs œuvres, et partager leur passion à travers des ateliers.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

La deuxième édition du marché des potiers s’est tenue au village artisanal de l’Eperon

Des clients ravis

De la vaisselle originale, des vases, des bijoux faits-main et en céramique habillent les étals du marché.

Malgré le fait que les prix soient plus élevés que dans les commerces, les clients étaient nombreux à se faire plaisir. Maréva vient d’acheter deux petites tasses avec un effet bulle et un vase. "C’est hyper bon marché et c’est fait-main, il faut être reconnaissant parce que ça demande un travail de qualité", raconte la jeune femme. Aujourd’hui, pas de budget à respecter pour Maréva, "c’est au coup de cœur que ça fonctionne", confie-t-elle. Elsa est venue chercher des idées de cadeaux pour ses amis : "J’ai vu des tasses en céramique qui me plaisent, j’aime beaucoup la couleur et la forme, ce sont des pièces uniques, ce sont des artisans locaux, c’est chouette", raconte Elsa.

Le village des potiers au marché de l'Eperon à Saint-Gilles

Voilà de quoi donner le sourire aux artisans présents. Pour Pascaline Gouazé, céramiste à la Chaloupe Saint-Leu, ce village est un rendez-vous pour vendre et présenter son savoir-faire. "Ce n’est pas facile de vendre ses pièces parce que c’est assez cher, il y a un coût de revient, le coût des cuissons", explique Pascaline. "Ce sont des produits qui durent, il vaut mieux mettre un peu plus de prix et avoir une pièce qui a été faite de façon artisanale, à La Réunion, même si on est obligé d’importer notre terre", poursuit la céramiste.

Tatiana Hossein présente un vase fait à base de terre chamottée, ce qui veut dire qu’il y a comme du sable à l’intérieur. "On doit sculpter la terre, ce qui prend du temps, on ponce pour faire apparaitre le grain et après on va émailler pour que la pièce soit étanche, avant de recuire. Pour qu’une pièce arrive à finalité il faut attendre un mois", déclare-t-elle. Ce qui enchante le plus Isabelle Macé, l’organisatrice de l’événement, c’est de "voir ces céramistes passionnés".

Des ateliers d’initiation

Les clients n’achètent pas seulement, les plus curieux s’initient à la poterie. Edwige se marie au mois de juillet et souhaite faire propre décoration, ces centres de table elle-même. Elle se prête donc au jeu avec Julie, qui lui donne des consignes précises : "Attention à la position, le dos droit, les coudes sur les genoux, les pieds à plat, il faut tout le temps de l’eau sur les mains", dit-elle.

"La phase de préparation de la terre est primordiale pour bien travailler la terre et la réveiller. Il y a plusieurs étapes. Là c’est vraiment une démonstration pour donner le goût à la poterie", indique Julie, la céramiste. Consciente que cela ne se fait pas en un jour, Edwige ne veut manquer aucune miette des explications : "Je crois qu’il faut beaucoup de persévérance, mais je suis prête en tout cas", reprend la future mariée. 

Le village des potiers au marché de l'Eperon à Saint-Gilles