Cette fête de l'Ascension marque le début d'un week-end prolongé. Le dernier de ces vacances scolaires. Les hôteliers misent sur ce pont de quatre jours pour relancer leur activité.
C'est un peu forcé par les circonstances qu'à l'occasion de ces vacances, les Réusionnais redécouvrent leur île. Faute de pouvoir voyager en métropole ou à l'étranger, à commencer par Maurice, c'est vers les hôtels et les gîtes de l'île qu'il se tournent, contribuant ainsi à faire tourner l'économie locale, fortement impactée, elle aussi, par la crise sanitaire.
Un pont de quatre jours
Entre l'éruption du Piton de la Fournaise, les cascades éphémères de la toute jeune plage du Tremblet, et les sorties plage grâce au retour du beau temps, les idées sorties ne manquent et les professionnels du tourisme misent sur ce pont de quatre jours, qui a débuté en ce jour férié de l'Ascension, pour relancer leur activité.
Les hôteliers proposent ainsi des offres attrayantes : "On a un système de communication et on continue à être très présent sur les réseaux sociaux. On fait des emailings, on fait beaucoup de promotions pour les locaux mais on n'en fait pas uniquement pas dans les moments difficiles...", confie Eric Balland, directeur de l'hôtel L'Archipel.
Les clients locaux satisfaits
Et cette stratégie est payante. Cet hôtel de l'ouest de l'île est rempli à 85%. Les clients réunionnais adhèrent totalement. "Auparavant, effectivement, je venais très peu en vacances dans les hôtels à La Réunion, confie une cliente. Mais depuis l'année dernière, je commence à fréquenter les hôtels de mon île. J'allais parfois à Maurice mais là je vois maintenant qu'on peut aussi passer de bonnes vacances ici".
Reste une certaine incertitude s'agissant de la saison à venir. Les motifs impérieux vont-ils être levés ? Si cela se faisait trop tardivement, la saison ne sera pas bonne, estime les professionnels.
Pas de visibilité
Régine Moutanvirin, présidente du label Clévacances, plaide activement, tout comme le Medef, pour une levée rapide de ces motifs impérieux. "On n'a pas de visibilité pour l'instant, et on ne sait pas comment préparer demain, on s'adapte au jour le jour. Je pense qu'une levée des motifs impérieux fera redécoller progressivement l'activité mais il ne faut pas oublier la santé. Il faut aussi une sécurisation du point de vue sanitaire".
Regardez l'interview de Régine Moutanvirin sur Réunion La 1ère :