Une nouvelle murène retrouvée morte à Saint-Gilles

Depuis début mai, des cadavres de murènes sont retrouvés sur le littoral de Saint-Gilles. Quatre spécimens pour le moment dont les causes du décès restent floues. La Réserve Marine a demandé des analyses, peu concluantes.

Hier, une plagiste a découvert, au niveau de Cap Homard, à Saint-Gilles, le cadavre d’une murène. Le spécimen semble assez jeune. La jeune femme a tout de suite alerté la Réserve Marine.

Nouvelle murène découverte hier au niveau de Cap Homard
Nouvelle murène découverte hier au niveau de Cap Homard

 

Une alerte appréciée par la Réserve Marine qui a lancé, sur sa page Facebook, un appel au signalement de ce type, car plusieurs murènes ont été retrouvées mortes sur le littoral saint-gillois en mai.

Un quatrième spécimen retrouvé mort en moins de trois semaines

 

A l’Hermitage, début mai, les maîtres-nageurs sauveteurs ont découvert le cadavre de deux murènes près du poste de secours. Il s’agissait d’un spécimen de type léopard mesurant près d’un mètre soixante et pesant plus de 13kg. Il y avait également une murène à tâches noires pesant près de deux kilos.

 

Le 20 mai, c’est une murène vipère qui a été découverte sur une plage de Grand Fond au niveau de la Pointe des Aigrettes. Le poisson mesurait 80 centimètres et pesait environ deux kilos. 

 

Des analyses menées mais aucune cause trouvée pour le moment

 

Les quatre spécimens, retrouvés en moins de trois semaines, ne présentaient aucune trace de blessures apparentes pouvant relier cette mortalité à de la pêche au harpon ou à la ligne.

Par ailleurs, la Réserve Marine précise que l'état de décomposition avancé des spécimens retrouvés ne permet pas de faire des analyses bactériologiques poussées pour déterminer l'origine de cette mortalité.

 

La Réserve Marine émet trois hypothèses pour le moment: 

  • les murènes seraient une prise accessoire en pêche. Elles auraient pu s'échapper mais n'auraient pas survécu à leurs blessures
  • les murènes auraient pu être piégées dans des casiers de pêche
  • il y aurait une origine bactériologique

Mais aucune observation ni analyse ne permet d'étayer ces hypothèses comme l'explique Tévamie RUNGASSAMY, chargée d'études à la réserve marine :

Direct Zoom avec Tevamie Rungassamy, chargée d'études à la réserve marine

 

Ainsi, la Réserve Marine sollicite son réseau d'observateurs, les sentinelles du récif, plongeurs, pêcheurs, apnéistes et usagers de la mer afin d’être contactée au 0262 34 64 44 dès une nouvelle observation.

Elle espère ainsi pouvoir récupérer les poissons le plus rapidement possible dans le but de faire les observations et analyses nécessaires qui permettront de déterminer les causes probables de ce phénomène.

 

La Réserve Marine indique que différentes espèces de murènes retrouvées mortes fréquentent les passes et pentes externes des récifs coralliens. Ces espèces ne sont pas présentes généralement dans les lagons.

Dans leur milieu naturel, visibles sur des spots de plongées sous-marines, elles ne sont pas dangereuses, tant qu'elles ne sont pas perturbées intentionnellement.

Pour l’heure, cette mortalité suspecte reste inexpliquée.