Des marmailles de la petite section au CM2, des écoles de Bac Rouge et de Petite France, à Saint-Paul, ont méticuleusement cultivé un “jardin chaleureux rempli d’amour”. C’est ainsi que le “jardin de la Petite France” devient le nouveau petit cocon des habitants du Guillaume.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Un lieu d'apprentissage convivial
Avec la brise des hauts, les écoliers ont pris un bol d’air frais. Les équipes pédagogiques ont mis en place des ateliers pour que les élèves puissent jardiner en toute convivialité.
200 élèves ont ainsi planté 1 200 plantes destinées à la cuisine locale, des espèces aromatiques et médicinales. “J’ai planté du géranium, du thym et plein d’autres plantes médicinales”, lance une fillette. Au total, 2 500 espèces végétales façonnent ce jardin.
Ce projet participatif est financé par l’Union Européenne, l’Etat, les collectivités ainsi que la ville de Saint-Paul.
“Bravo à vous, chers enfants, pour votre engagement en faveur de la biodiversité ! Vous avez planté pour les jeunes générations de Saint-Paul qui viendront ici dans quelques années”, exprime Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul, saluant la contribution de ces élèves engagés pour la construction d’une ville plus écologique et plus durable.
Favoriser le tourisme
Chaque année, 400 000 personnes empruntent la route du Maïdo pour rejoindre le belvédère. Avec ce nouveau jardin dans les hauts de Saint-Paul, le village de Petite France prend ses marques sur la carte touristique de l’île.
Ce jardin dans le quartier, c’est aussi un point d’accroche pour que les visiteurs puissent profiter. C’est la première étape pour la route du Maïdo, parce qu’on va travailler sur l’aspect économique, sur le développement de ce chemin-là, parce que c’est le deuxième site le plus visité de La Réunion et il faut transmettre aux locaux et aux visiteurs le savoir-faire de cet espace.
Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul
Petite France, un village tourné vers l'éco-responsabilité
À terme, le poumon vert de 2700 mètres carrés, accueillera aussi des commerçants et des producteurs, habitants de Petite France, comme cette agricultrice originaire du quartier.
Notre idée, c’est de mettre en place un coin dans ce jardin pour écouler nos légumes directement avec les gens de la Petite France, mais aussi avec les gens qui sont de passage. Ça nous évite de faire un long trajet pour se rendre au marché forain et ça nous permet de vendre en circuit court.
Constance Lauret, agricultrice à Petite France
Pour les habitants de Petite France, qui n’avaient pas vu de tels projets naître ici depuis 20 ans, ce jardin est un coup de projecteur bienvenu et inattendu sur leur village situé sur la route du Maïdo.