Saint-Paul : Planch’Alizé continuera son activité jusqu’à la livraison de son nouveau restaurant

Planch’Alizé va devoir reculer pour se mettre en retrait de la plage.
Le conseil municipal de la ville de Saint-Paul s’est prononcé, ce jeudi 8 septembre, sur l’affaire de Planch’Alizé. C’est officiel : le restaurant pourra bel et bien continuer son activité, jusqu’à la livraison en 2025 d’une nouvelle rondavelle, construite au-delà de la zone rouge.

Ce jeudi 8 septembre, les élus de la mairie de Saint Paul se sont réunis en conseil municipal pour donner leur avis sur une cinquantaine de dossiers, dont celui concernant Planch’Alizé. Le restaurant paie toujours ses redevances, mais il n’a plus d’Autorisation d’Occupation Temporaire, AOT, depuis 2018.

La mairie s’est officiellement prononcée : le propriétaire pourra continuer son activité de restauration jusqu’à la livraison en 2025 d’une nouvelle rondavelle de 400m2 construite sur l’arrière de la plage, au-delà de la zone rouge.

Le reportage de Réunion La 1ère :

Le restaurant Planch’Alizé continuera son activité jusqu’à la livraison de ses nouveaux locaux en 2025

Sauver les emplois

Cette décision, prise pour préserver l’emploi des salariés, vient confirmer le recul du restaurant annoncé le 30 août dernier. "On a pris le temps d’analyser juridiquement cette affaire. La solution qu’on propose au conseil municipal aujourd’hui, est de construire un établissement légal dans la partie privative de la commune de Saint-Paul", expliquait Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul, sur Réunion La 1ère.

Regardez les précisions d’Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul, sur Réunion La 1ère :

Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul sur le dosser Planch Alizée

Jean-François Nativel, conseiller municipal de l'opposition , a par ailleurs salué la décision prise par la mairie : "c'est une sage décision d'avoir proposé le recul" a-t-il fait savoir lors du conseil municipal.

C'est une première étape importante qui marque la fin d'une procédure, mais aussi le début d'une autre procédure qui est la construction de cet établissement.

Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul

"Il faut éviter de revivre ce que l’on a vu les années passées"

Karl Bellon, conseiller municipal d’opposition, et membre du collectif de défense du domaine public maritime dénonçait ce matin l’illégalité d’une délibération du conseil municipal qui irait dans ce sens. Il menace de porter plainte devant les tribunaux et demande la destruction pure et simple du restaurant.

"Je ne peux pas empêcher les gens d’attaquer" a répondu le maire de la commune. Pour ce dernier, "il faut préparer l’avenir. Demain, on aura un établissement qui rentrera dans les clous. Il faut éviter de revivre ce que l’on a vu les années passées où on a perdu une centaine d’emplois, de l’activité économique. Et on voit bien que ça n’a pas réglé les problèmes car on a encore du béton dans le lagon, et de la ferraille qui dépasse". En 2018 déjà, à l’Hermitage, des restaurants "pieds dans l’eau" avaient dû être détruits. "Dans le passé, d’autres restaurants devaient déménager sous la pression à l’Hermitage et ils n’ont jamais été reconstruits", déplorait il y a quelques jours Jean-François Nativel, élu de Saint-Paul.

La mairie souhaite ainsi trouver une solution pour sauver les emplois et éviter que des faits similaires se reproduisent. Snack, restauration, location de matériels de plage : l’établissement propose différentes activités. Il emploie une quarantaine de salariés soucieux de leur avenir. Avec la construction de la nouvelle rondavelle à l'arrière de la plage, sur un terrain communal, "les emplois actuels vont être transférés dans cette nouvelle entité" conclut le maire.