Saint-Paul : un quinquagénaire retrouvé mort avec des traces de morsures de chiens sur le corps

Découverte macabre dans les hauts de la commune de Saint-Paul, plus précisément dans le quartier de la Saline-les-hauts. Thierry, un employé communal de 54 ans, a été retrouvé sans vie au niveau d'un arrêt de bus, dans la rue Jean-Albany.

Ce décès soulève des questions puisque le corps de la victime présentait des traces de morsures de chien en plusieurs endroits. Pour autant, les enquêteurs de la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul se sont dès le départ montrés prudents, même si l'hypothèse d'une attaque de chiens errants semblait la plus plausible.

Des circonstances qui restent à préciser

Ils ont eu du nez puisque l'autopsie réalisée afin de déterminer dans quelles circonstances le quinquagénaire a trouvé la mort a révélé que celle-ci n'était finalement pas consécutive à une attaque de chiens.

Si un premier examen de corps a n'avait pas relevé de traces de chute ou de lutte, l'autopsie a, elle, permis de découvrir une trace au niveau du crâne, ce qui a de fait exclu la thèse première. Le mystère reste néanmoins entier.

L'homme a-t-il succombé à un malaise avant d'être mordu par des chiens errants au niveau des bras et des jambes ? Ou inversement, a-t-il été attaqué par les chiens avant de s'effondrer ?

La fourrière animale mobilisée

Quoi qu'il en soit, ce drame soulève à nouveau la problématique des chiens errants. La semaine dernière, dimanche 24 avril, un agriculteur de Tan Rouge déplorait déjà une attaque de chiens errants sur son élevage de canards et de poules.

Vendredi après-midi, l'ensemble des équipes de fourrières animales de La Réunion se sont mobilisées pour "sécuriser" le secteur des hauts de Saint-Paul. Une opération qui était appelée à se renouveler samedi.

42 000 chiens errants à La Réunion

Selon la préfecture, la population canine dans l’espace public est estimée à environ 73 000 chiens à La Réunion, dont presque la moitié -environ 42 000- qui sont des chiens errants sans propriétaire.

En moyenne, 8 000 chiens et 2 500 chats sont capturés chaque année par les fourrières dont la grande majorité est euthanasiée, faute d'avoir pu retrouver le propriétaire ou de pouvoir les faire adopter via les associations locales.