Les membres de l'association Oubli pa nout tradysion tamoul sont sous le choc. La statue du Mahatma-Gandhi qu'ils ont installée dans la rue du même nom, à Villèle, a été retrouvée décapitée, mardi 7 novembre.
L'auteur de cet acte de vandalisme s'en est également pris aux statuettes présentes sur place, à l'exception de celle représentant la Vierge Marie. Dans le voisinage, personne ne comprend cet acte de vandalisme sur ce symbole de paix. "Ca me scandalise ! C'est inadmissible qu'on puisse faire ça", réagit une habitante.
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"Que ces actes soient punis !"
"En 2023, dans la société réunionnaise, on ne peut pas accepter des actes aussi odieux dans les lieux de culte. Ce qui se passe à Saint-Paul nous interpelle. Ca nous attriste énormément", réagit Jean-Luc Amavarady, le président de la Fédération des tamouls de La Réunion.
"Il faut discuter avec les autorités pour essayer de trouver des solutions, poursuit-il. Que ces actes soient punis ! Ce n'est pas normal que nous en soyons encore à ce stade dans la société où nous vivons".
Jean-Luc Amavarady a également rencontré Daniel Singainy, le président du temple de Villèle, ce mercredi matin. "Les gens qui ont fait ça sont à côté de la plaque. Gandhy ce n'est pas un religieux", réagit d'ailleurs ce dernier.
Une autre statue vandalisée à Crève Coeur/Bois Rouge
Une plainte a été déposée par l'association Oubli pa nout tradysion tamoul auprès de la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul. Selon les membres de la structure, la statue avait déjà été vandalisée il y a environ cinq ans.
Selon ces derniers, une autre statue aurait également été vandalisée dans le quartier voisin de Crève Coeur/Bois Rouge.
Une surveillance renforcée des lieux de culte
Dans un communiqué, le préfet de La Réunion Jérôme Philippini dit "condamner fermement les faits commis ces derniers jours visant la communauté tamoule", tout en évoquant également des tags découverts près de l’école primaire Jean Monet à Plateau Caillou.
"La Réunion est forte de son multiculturalisme et de son vivre-ensemble", souligne le préfet qui "appelle chacun et chacune à préserver cette richesse, dans le respect des croyances individuelles".
La préfecture indique aussi que des enquêtes judiciaires sont diligentées et qu'une surveillance renforcée des lieux de culte est mise en œuvre.