L'épave du Tresta Star ne peut plus être récupérée, elle devrait être découpée sur place

L'épave du Tresta Star devrait être découpée à La Réunion.
Ce mercredi 23 février, l'épave du Tresta Star se disloque encore. Des brèches s'agrandissent, d'autres apparaissent sur le navire mauricien échoué depuis le 3 férvier au Tremblet. Désormais, le navire ne peut plus être récupéré et devrait être découpé à La Réunion.

A ce jour, le Tresta Star ne peut plus être récupéré. Echoué au Tremblet depuis le passage du cyclone Batsirai le 3 février dernier, le navire mauricien se disloque encore un peu plus chaque jour.  

"On ne le déséchouera pas, et on ne le sortira pas comme ça, reconnaît Eric Mevellec, directeur de la mer. La solution envisageable est un découpage sur place".  

Découper le navire en petits morceaux

Une entreprise britannique devrait se déplacer à La Réunion. "Il faudra découper le navire et faire autant de petits morceaux du bateau que l'on peut en transporter pour ramener tout ça sur un chantier de recyclage de la ferraille et d'élimination des déchets", poursuit Eric Mevellec.  

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Interview Eric Mevellec : tresta Star : le bateau sera démonté

Un plan de déconstruction  

Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, a fait une mise en demeure à l'armateur, samedi soir, pour lui demander de désigner une entreprise de déconstruction. Une entreprise est en cours de désignation.  

"Deux ingénieurs viendront ensuite rapidement à La Réunion pour faire un état des lieux et proposer un plan de déconstruction", détaille le directeur de la mer.

Une course contre la montre  

En pleine saison cyclonique, c'est une course contre la montre qui s'est engagée pour la prise en charge de l'épave du navire mauricien. "Chaque phénomène météorologique difficile vieillit et fragilise considérablement le navire", constate Eric Mevellec.

Des boulettes qui vont revenir régulièrement sur le littoral  

  Après le naufrage du Tresta Star, des boulettes de fioul ont été repérées ces dernières heures sur le site touristique de l'Anse des Cascades, à Sainte-Rose. Il y a peu de doute sur leur provenance, mais des analyses sont en cours pour confirmer qu'elles viennent bien du pétrolier.  

"Le fioul va s'agréger, devenir plus lourd que l'eau et couler. Régulièrement, avec de fortes houles, des boulettes qui sont au fond vont venir s'échouer sur le littoral, prévient Eric Mevellec, directeur de la mer. C'est à l'Anse des Cascades aujourd'hui, ça pourrait être ailleurs demain, ça devrait toujours être en petite quantité".  

Le Plan POLMAR

En revanche, le nappe de fioul présente en mer s'est disloquée ces derniers jours. Le plan POLMAR est toujours activé pour apporter aux communes qui en auront besoin l’appui logistique nécessaire à la lutte contre cette pollution.