Saint-Philippe : le petit coléoptère des ruches présent dans des colonies d’abeilles sauvages

Des ruches contaminées par le coléoptère à La Réunion
Avec la présence du petit coléoptère des ruches désormais confirmée dans des essaims d’abeilles sauvages, la préfecture de La Réunion fait suite à la demande des apiculteurs en sollicitant une réévaluation des mesures de lutte.

La présence du petit coléoptère des ruches Aethina tumida a été confirmée dans deux colonies sauvages par le laboratoire national de référence sur la santé des abeilles. Elle vient valider l’alerte lancée par les apiculteurs de Saint-Philippe.

Le 26 mai dernier, les services de l’Etat ont inspecté des colonies d’abeille mellifères sauvages situées dans la zone de surveillance de Saint-Philippe. Suspectée d’être infestées par le petit coléoptère des ruches, elles ont été signalées par la profession apicole.

 

Vers de nouvelles mesures de lutte ?

Après expertise des éléments suspects prélevés, la présence du parasite ravageur de colonies d’abeilles est donc confirmée. Le préfet de La Réunion a sollicité une réévaluation de la situation et des mesures de lutte par l’ANSES, auprès du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.

Le 3 avril dernier, un apiculteur signalait la présence du parasite ravageur dans son rucher. Une présence confirmée là aussi après analyse, imposant de nouveau le respect des mesures de lutte. Ce rucher avait déjà été concerné en juillet 2022.

En cas de découverte, les ruches étaient systématiquement détruites. Des méthodes que regrettent les apiculteurs, d’autant qu’avec la présence confirmée du petit coléoptère dans les essaims sauvage, la pratique n’a aucun intérêt.

Les mesures actuelles de surveillance restent en vigueur pour le moment

En attendant, les mesures pour limiter la diffusion du parasite sont maintenues. Les mouvements de ruches à partir de la zone de surveillance, demeurent interdits, et toute sortie hors de l’île de La Réunion d’abeilles ou de matériel apicole est proscrite.

Les apiculteurs qui détiennent des colonies d’abeilles sont invités à poursuivre la surveillance sur le terrain et à informer le vétérinaire ou les services de la DAAF en cas de constat ou de suspicion de la présence du petit coléoptère des ruches.