Tresta Star : poursuite des opérations de dépollution, la nappe de fuel s'est dissipée

Les opérations de dépollution du Tresta Star mobilisent à la fois des moyens aériens, terrestres et maritimes.
La large nappe d'hydrocarbures qui s'est échappée du Tresta Star dimanche matin, à Saint-Philippe, s'est finalement dissipée dans la nuit. Grâce à une météo favorable, les opérations de pompage du fuel encore présent dans les cuves ont pu reprendre ce lundi.

L'état de délabrement avancé du Tresta Star, le tanker mauricien qui s'est échoué en plein cyclone le 3 février dernier, à Saint-Philippe, a conduit a un nouveau déversement de fuel en mer, une brèche de plusieurs mètres s'étant formée au niveau de la partie bâbord de la coque et plus précisément de la cale n°3 du navire.

Hier, dimanche 6 mars, une nappe de couleur marron foncé s’étendait ainsi de part et d’autre de l’épave sur 600 mètres vers le Sud et 700 mètres vers le Nord. Mais celle-ci, après avoir dérivé vers le Sud, s'est finalement dissipée dans la nuit.

Revoir le reportage de Réunion La 1ère :

Tresta star : une nouvelle pollution

Le Champlain aux aguets

Ce lundi 7 mars, plus aucune trace n'était en effet visible au large de la Pointe du Tremblet et des côtes voisines. Dépêché sur place, le Champlain, navire militaire de soutien et d’assistance outre-mer affecté aux FAZSOI, n'a finalement pas eu à utiliser son matériel de dépollution.

Il reste cependant mobilisé sur place pour prévenir d’éventuelles nouvelles fuites. Aujourd'hui, les conditions de mer sont plus favorables que la semaine dernière, ce qui a permis de poursuivre les opérations de pompage.

Les explications complètes d'Henri Claude Elma :

Tresta star : le point sur la situation avec Henry-Claude Elma

Récupérer les "impompables"

Des moyens sont déployés à la fois sur mer, dans les airs et sur terre pour vider complètement les cales du Tresta Star : il faut rappeler que le navire comporte huit cuves d'un contenance de 300m3 chacun mais lorsqu'il s'est échoué, il ne restait plus que 20m3 de carburant dans chaque cuve.

C'est ce que les professionnels du transport maritime appellent les "impompables". Des résidus qu'il s'agit pourtant bien aujourd'hui de récupérer. Pour enlever tout ce mazout qui est très dense, il faudra a priori injecter de l'eau afin de le rendre plus fluide.

Il reste encore quatre cuves à vider et rien que sur les deux situés à la proue du navire, sur lesquels travaillent actuellement les équipes de dépollution, Il faudra encore quatre à cinq jours de travail.

Il reste encore quatre cuves à vider complètement