800 personnes marchent à Saint-Pierre pour clore le mois des visibilités LGBTQIA+

Des centaines de personnes défilent à Saint-Pierre pour clore le mois des visibilités
Ce samedi après-midi, plusieurs centaines de personnes participent à la marche des visibilités à Saint-Pierre. Cette marche clôt le mois des visibilités LGBTQIA+.

"Nous exis", "Fier sak mi lé", "Gueens, fières et solidaires." Voilà ce que lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers ou encore asexuels, ont inscrit sur leurs pancartes.

Depuis 13h ce samedi 24 juin, près d'un millier de personnes défile à Saint-Pierre. Cette première marche dans la capitale du Sud est organisée par les associations Requeer et Orizon. Elle met un terme au mois des visibilités LGBTQIA+.

"Pou kwir zordi, iyèr é domin"

Le mois des visibilités a commencé le 17 mai dernier. C'est la deuxième année successive que les associations Requeer et Orizon de La Réunion l'organisent.

Cette année, ils ont choisi pour slogan, "Kwir, iyère, zordi é domin". Une façon de dire qu'il y a encore beaucoup de combats à mener pour la communauté.

A Saint-Pierre, 800 personnes ont défilé dans les rues pour clore le mois des visibilités

Pour Terry Grimoire, un des organisateurs de la marche, il y a notamment celui contre les discriminations sexistes. Il est venu défiler tétons nus.

Je sors mes tétons par solidarité pour les femmes. Je les montre pour ces femmes qui ne peuvent pas le faire. Pourtant pour nous les hommes c'est possible.

Terry Grimoire, trésorier de l'association Requeer

800 personnes marchent à Saint-Pierre pour clore le mois des visibilités LGBTQIA+

Les agressions homophobes augmentent

Terry Grimoire rappelle que l’année 2023 avait mal commencé, "avec l’incendie et les injures homophobes inscrites sur notre centre LGBT". D’autant que le caractère homophobe de l’acte avait été reconnu par la justice.

Lilou, vice-président de l'association Orizon, estime que la communauté a besoin de ce mois en leur honneur, pour se sentir à leur place et en sécurité.

Ici on défend le droit d'être visibles, de pouvoir être dans la rue et exister comme tout le monde. On a plus de visibilité mais de ce fait il y a aussi plus de violences. On avance sur certaines choses mais on recule sur d'autres.

Lilou, vice-président de l'association Orizon

Il y a encore beaucoup de travail à faire pour lutter contre les discriminations. Le mouvement évolue dans le bon sens : "De plus en plus de personnes nous découvrent et nous comprennent." estime Terry Grimoire.

Pour rappel, le 21 mai dernier, près de 2 000 personnes avaient participé à la marche des visibilités de Saint-Denis.