Le succès populaire est toujours au rendez-vous pour la fête de la fraise, dans le quartier de Montvert-les-hauts, à Saint-Pierre.
Un succès qui s'est confirmé en 2022 pour le grand retour de l'évènement après deux années d'absence, et qui devrait à nouveau se vérifier pour la 24ème édition qui se tient cette année du vendredi 29 septembre au lundi 2 octobre prochain.
Retrouvez le programme de la gête de la fraise sur la page Facebook dédiée :
Des difficultés encore nombreuses
Durant ces quatre jours, une dizaine de producteurs tenteront d'écouler presque 9 tonnes du fruit péï, soit quelque 35 000 petites barquettes de 250 grammes ! Pour les amateurs, il est fortement recommandé de se lever tôt pour espérer repartir avec son panier de fraises locales.
La filière réunionnaise est particulièrement active malgré les difficultés qui sont nombreuses. Depuis plusieurs années, les professionnels du secteur doivent faire en premier lieu avec les ravages causés par les insectes, les oiseaux et les maladies (Drosophila, Anthracnose, Bactériose).
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une variété péï pour contrer l'importation
Et puis, leurs productions dépendent encore trop fortement de l'importation. Pour limiter les apports extérieurs, l'accent est porté depuis sur la production de variétés locales comme les plants de "fraisimottes" issus de la variété "Armelle".
Grâce à cette multiplication locale des plants de fraisiers, les professionnels sont capables de proposer une production minimale annuelle de 200 tonnes.
Une production annuelle de 750 tonnes
A l'heure actuelle, entre 70 et 80 producteurs tirent un revenu substantiel de cette culture qui génère une production annuelle de plus de 750 tonnes réparties sur une superficie totale d'environ 25 hectares. La Réunion retrouve ainsi le seuil de 2020, alors qu'en 2021 et 2022 la production annuelle ne dépassait pas 650 et 700 tonnes, respectivement.
La Chambre d'agriculture et son président Frédéric Vienne, encouragent aujourd'hui les maraichers à poursuivre leurs efforts dans cette filière et misent notamment sur l'optimisation des techniques de fertilisation et d'irrigation ou encore sur le développement des cultures hors-sol.
Une demande chez les patissiers et les glaciers
"Nous mettons en place beaucoup de formations tout au long de l'année pour les accompagner afin qu'ils puissent se professionnaliser et arriver à satisfaire les besoins locaux notamment pour les patissiers et les glaciers, explique-t-il. Le but est d'arriver à avoir une production qui soit plus présente sur le département".
Et si la culture de la fraise reste un art difficile, elle peut s'avérer rentable. "On a des exploitations à La Réunion où le chiffre d'affaires de la fraise représente 50% du chiffre d'affaires, avec des surfaces qui sont donc conséquentes. Mais ce sont des exploitations qui transforment les produits à la ferme, c'est ce qui augmente la plus-value de la production".