Il nous concerne tous, et nous est essentiel : le sommeil a sa journée mondiale tous les 17 mars. Pour qu'il soit de la meilleure qualité possible, une unité "sommeil" dédiée existe au CHU de Saint-Pierre depuis huit ans. Cette unité trouve toute son utilité quand on sait qu'un Réunionnais sur cinq aurait des troubles du sommeil. Elle reçoit près de 500 patients chaque année.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une grande fatigue ressentie au réveil
"J'ai toujours été en embonpoint mais là j'ai pris un peu de poids, et certains jours quand je me réveille, je suis fatigué. Alors il y a peut-être un problème quelque part", estime Charles, patient à qui l'on vient de poser de multiples capteurs qui mesureront différentes données pendant son sommeil.
"Il y avait une grande fatigue depuis plusieurs mois", note quant à elle Nadine, une autre patiente du service. "On a posé une partie respiratoire, qui va détecter les apnées du sommeil, et là c'est la partie neurologique qui va détecter si elle a un problème lors des stades de sommeil", explique Daisy Gavaudan, technicienne au sein de l'unité du sommeil, qui vient de fixer deux capteurs sur le crâne de sa patiente.
Détecter l'apnée du sommeil
Après des heures de sommeil, place ensuite à l'analyse. "Il y a des courbes qui nous indiquent le son, les ronflements du patient. Entre ces périodes de ronflement il ne respire plus du tout, c'est ce qu'on appelle une apnée. Ça fait vraiment des coupures importantes et des micro-réveils probablement, responsables de fatigue importante", note le Dr Vincent Boulay, commentant les diverses graphiques apparaissant sur son écran, dessinés par les sons captés lors de la nuit d'un patient.
Ronflements, somnolence, insomnie...
L'unité possède tous les moyens nécessaires pour détecter les pathologies qui peuvent nuire à leur sommeil. "On va avoir des ronfleurs, de patients en surpoids avec une somnolence importante, des patients avec de l'insomnie ou des antécédents psychiatriques nécessitant un bilan un peu plus important que simplement la recherche de troubles respiratoires isolés. On va dépister toutes ces pathologies-là éventuellement pour pouvoir leur apporter des traitements, ou même les orienter vers des confrères comme des neurologues ou des psychiatres", explique le Dr Vincent Boulay, pneumologue au sein de l'unité du sommeil de Saint-Pierre.