Des fruits et des légumes frais dans les colis distribués aux plus démunis par la banque alimentaire

Il devrait y avoir à terme 20% de fruits et des légumes frais dans les colis distribués par la banque alimentaire
Près de 40 agriculteurs du grand Sud vont proposer leur surplus de production, à prix négociés, à la Banque alimentaire des Mascareignes. Cela permettra aux familles les plus modestes de bénéficier tous les mois de fruits et légumes frais et de qualité.

La Banque alimentaire des Mascareignes sera désormais en mesure de proposer de nouveaux produits frais et locaux dans ses colis distribués aux familles réunionnaises les plus modestes. A savoir des fruits et de légumes directement issus des exploitations agricoles de l’île. Un partenariat vient en effet d’être signé avec la Chambre d’agriculture.

"L’objectif c’est d’augmenter le pourcentage des fruits et légumes dans la distribution des colis", confirme  Bruno Prochasson, le président de la Banque alimentaire des Mascareignes. Chaque année, plus de 37 500 colis sont distribués, indique-t-il. Des colis dans lesquels on retrouve notamment des produits secs ou encore surgelés.

Du thym, du chou, du manioc, des concombres ou encore des bananes,... La Banque alimentaire travaille maintenant avec les agriculteurs pour proposer plus de produits frais à ses bénéficiaires

Six tonnes de fruits et légumes chaque mois

"Mais nous avons un déficit de produits frais et notamment de fruits et légumes, rajoute Bruno Prochasson. L’objectif c’est d’arriver d’ici la fin 2022 à ce qu’on ait à peu près 20% de fruits et légumes".  Près de 40 agriculteurs vont ainsi livrer deux fois par mois leur surplus de production à la Banque alimentaire des Mascareignes, soit pas moins de 6 tonnes de fruits et de légumes à prix négociés.

Le reportage de Réunion La 1ère :

La banque alimentaire des Mascareignes ajoute des produits frais à ses colis grâce aux agriculteurs du grand Sud

 

Danilo Taïlamé, le président de l’association des producteurs fermiers du Grand Sud, se félicite de ce partenariat gagnant-gagnant. "Ça nous permet de diversifier et d’écouler la production, souligne-t-il. Ça permet aux agriculteurs de mettre en place deux ou trois produits qu’ils seront sûrs d’écouler tous les 15 jours. Là, on a fait un prix à un euro le kilo, donc ça rend service aux plus démunis et aux agriculteurs".

"Au service du bien-être alimentaire"

L’Etat est également partenaire de cette action solidaire au travers du Plan de relance. Lucien Giudicelli, le sous-préfet de Saint-Pierre, parle d’une "action économique qui permet aux agriculteurs du territoire de produire local mais aussi une action au service de la sécurité et du bien-être alimentaire".

Ce partenariat va encore plus loin : en avril, la Banque alimentaire proposera d’utiliser l’unité de transformation qu’elle doit installer à Mont-Vert les Bas. Pour les bénéficiaires de ces colis solidaires, c’est la garantie d’avoir droit à une alimentation saine et équilibrée qui va être distribuée aux bénéficiaires de l’aide alimentaire publique, en valorisant l’agriculture locale et les produits pays.