Deux établissements de nuit de Saint-Pierre sont sous le coup d'une fermeture administrative depuis le 8 juin 2023, pour une durée de 15 jours. Ces fermetures, justifiées par des "atteintes graves à l'ordre public", surviennent après deux accusations d'agressions sexuelles, il y a plusieurs semaines de cela. Des enquêtes sont en cours.
Agression sexuelle et consommation de cocaïne dans l'établissement
Dans le premier cas, celui de cette boîte de nuit située rue François de Mahy, les faits se seraient produits le 1er mai dernier à 4h du matin. Selon l'arrêté préfectoral de fermeture administrative de l'établissement, les policiers ont cette nuit-là été appelés pour intervenir : une femme aurait été victime d'une agression sexuelle au sein de l'établissement.
La victime en état de choc avait alors dû être soignée sur place par les pompiers. Toujours selon les informations de cet arrêté, les mis en cause ont nié les faits, mais reconnaissent avoir consommé de la cocaïne dans la boîte de nuit.
Une mineure aurait été agressée sexuellement aux abords du deuxième établissement
Les abords d'un autre établissement saint-pierrois, situé rue Méziaire Guignard, auraient été le théâtre de faits similaires, selon l'arrêté préfectoral portant fermeture administrative temporaire. C'est près du bar qu'une mineure de 17 ans aurait été victime d'une agression sexuelle. Si ces faits, remontant au 13 mai dernier, n'auraient pas eu lieu dans l'établissement, il se trouve que la victime a déclaré y avoir passé la soirée, et s'y être fortement alcoolisée. Or, n'étant pas majeure, elle aurait dû s'y faire refuser l'entrée.
Quelques jours plus tôt, la police était déjà intervenue devant l'établissement pour des faits d'ivresse publique et manifeste.
Une fermeture administrative suivant le Code de la santé publique
Dans ces circonstances, les deux établissements de nuit ont été contraints, suivant le Code de la santé publique, à une fermeture administrative de 15 jours depuis le 8 juin 2023, sous peine de deux mois d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende pour l'exploitant. Une décision justifiée par une "atteinte grave à l'ordre public" : les deux arrêtés de fermeture considèrent en effet que les faits reprochés sont "en relation directe avec les conditions d'exploitation et la fréquentation de l'établissement".