Le départ du Grand Raid sera donné le jeudi 19 octobre prochain et les coureurs peaufinent leur préparation physique et mentale. Lors des coups durs sur les sentiers, les croyants disent trouver la force de continuer grâce à leur foi.
Il n'est donc pas étonnant que des raideurs aient assisté ce dimanche 8 octobre à la messe des sportifs organisée à la paroisse Saint Augustin à la Ravine des Cabris. Parmi les coureurs les plus emblématiques, Christopher Camachetty, Marcelle Puy ou encore Hortense Bègue.
"Pou moin, lé important"
"J'ai toujours été présente à la messe des sportifs et pour l'instant, je n'ai pas de blessures. Pour moi, c'est l'essentiel", lâche Marcelle Puy. Et comme elle, ils sont nombreux à prier pour que la compétition se déroule au mieux.
"Des fois, ou néna des moments durs, mais l'esprit est toujours avec Dieu et donc, pou moin, lé important", confie encore la championne réunionnaise, quintuple vainqueure du Grand Raid.
Pour avoir la force d'arriver à la Redoute !
Pour l'organisateur de la messe, Jean-Émile Ablancourt c'est un moyen de se recentrer sur soi afin de mieux appréhender la course : "J'ai moi-même fait le Grand Raid. En montagne, la nuit, le jour, c'est bon de prier pour qu'on ait la force d'arriver à la Redoute !", défend-il à son tour.
Même son de cloche pour Hortense Bègue, spécialiste des moyennes distances et de la Mascareignes :
"Comme je suis croyante, c'est ma manière à moi de pouvoir avancer sur ma course. On a toujours besoin de ce moment de spiritualité"
Hortense Bègue, traileuse
Une messe pour tous les sportifs
La messe des sportifs n'est pas seulement dédiée aux coureurs du Grand Raid, mais bien à tous les passionnés de sport. Et cela, quelles que soient les disciplines. Tous les passionnés de sport sont concernés à l'image de Pascal Lincou, joueur de squash et responsable d'un club à Saint Pierre.
"Le sport est tellement lié au mental que c'est important d'être dans un bon état d'esprit pour débuter la saison. Il y en a qui utilisent différents moyens pour se préparer mentalement et moi, je pense que les convictions religieuses peuvent aussi apporter une sérénité et une confiance en soi", argumente-t-il.
Du Grand Raid au squash...
Pour Pascal Lincou, la foi, comme le squash, se pratique en famille. Car il n'est autre que le frère de Thierry Lincou, ancien numéro un mondial du squash au début des années 2000.
"Mon frère s'est servi de sa foi pour réussir dans ses grandes épreuves. On a été baignés là-dedans et ça fait partie des choses qui nous permettent de garder la maîtrise de soi dans les moments difficiles", conclut Pascal Lincou.