Depuis 7h, ce jeudi 4 juillet, un mouvement social touche le foyer Albert Barbot, à Bois d’Olives, à Saint-Pierre. Un préavis de grève a été déposé par la CGTR et plusieurs dizaines de salariés campent devant l’établissement.
"Une infirmière pour 70 résidents"
Tous salariés dénoncent une "détérioration des conditions de travail" au sein de l’association de la Fondation du Père Favron. Ils annoncent "un jeudi noir" dans ce foyer qui accueille des personnes en situation de handicap psychique.
"Sur la Maison d’Accueil Spécialisée, on a une infirmière pour 70 résidents, explique Renaldo Nativel, délégué du personnel CGTR. C’est du soin d’usine, du soin bâclé".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"La dégradation des locaux"
Les salariés demandent des mesures urgentes pour améliorer leurs conditions de travail, qui selon eux affectent "aussi la qualité des services offerts aux résidents". Ils veulent des moyens humains, mais aussi matériels avec un "plan d’agencement pour améliorer les locaux".
"Nos locaux sont de vraies passoires, poursuit Renaldo Nativel, délégué du personnel CGTR. A la moindre pluie, il y a des infiltrations. Les résidents y vivent 24h sur 24, moi je rentre chez moi le soir au chaud, mais les résidents eux vivent dans des conditions dégradées".
Ce jeudi, certains employés sont restés au travail pour assurer un minimum de service, mais près de 80 % du personnel est en grève, selon la CGTR.
Des mesures immédiates
"On leur fait part de nos problèmes, les directions se renvoient la balle à chaque fois et nous, on doit gérer et on n’a jamais de réponse, raconte Eric Emma, ouvrier logistique. On est fatigué de travailler comme ça".
Les grévistes veulent désormais des mesures immédiates, et notamment le versement rapide de la prime Ségur pour le personnel administratif.