Suite aux révélations de Médiapart dénonçant un bourrage d'urne lors des élections européennes dans un bureau de vote de Saint-Pierre, une enquête a été ouverte. Une troisième personne est en garde à vue depuis ce jeudi 3 octobre. Deux autres gardes à vue ont été prolongées cet après-midi.
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Où en est l’enquête menée sur une suspicion de fraude électorale à Saint-Pierre ? Une troisième personne a été placée en garde à vue, ce jeudi 3 octobre. Suite aux investigations, les gardes à vue ont été prolongées pour les deux personnes entendues par les policiers depuis hier.
Ces deux personnes interrogées par la police seraient en effet des fonctionnaires. Selon nos informations, il s’agirait des deux hommes présents sur la vidéo révélée par Mediapart : un assesseur et le président de ce bureau de vote de Bois d’Olive. Les deux hommes sont des proches du maire "Les Républicains" de Saint-Pierre, Michel Fontaine.
Regardez les interviews des avocats sur Réunion La 1ère :
L’enquête est menée par la brigade de sûreté départementale de Saint-Pierre. Début juin, suite à une plainte, une enquête préliminaire avait été ouverte pour les faits de modification des résultats d’un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote.
"L’opération avait pour but de favoriser les votes en faveur de la liste "Les Républicains" aux européennes", écrit le site d’informations qui estime que l’opération aurait eu lieu au détriment des partis du Rassemblement national, de La France Insoumise et de La République en Marche.
Dans un court communiqué transmis mercredi, le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine a condamné les "agissements individuels et isolés dans le cadre des dernières élections européennes". Ces révélations interviennent à six mois des élections municipales.
Deux fonctionnaires
La procureure du Tribunal de Grande Instance de Saint-Pierre précise qu’ils sont entendus pour "des faits de modification des résultats d’un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote par fonctionnaire, délit prévu par l’article L113 alinéa 2 du code électoral, et punissable d’une amende de 30 000€ et de 2 ans d’emprisonnement".Ces deux personnes interrogées par la police seraient en effet des fonctionnaires. Selon nos informations, il s’agirait des deux hommes présents sur la vidéo révélée par Mediapart : un assesseur et le président de ce bureau de vote de Bois d’Olive. Les deux hommes sont des proches du maire "Les Républicains" de Saint-Pierre, Michel Fontaine.
Une enquête ouverte en juin
L’un d’eux aurait avoué avoir commis une erreur lors de ces élections. "J’ai demandé à ce que la garde à vue soit levée hier soir, pour que cette personne puisse rentrer chez elle se reposer. Cela avait été le cas pour Nicolas Sarkozy qui en avait bénéficié dans ce genre d’affaire. Mais ce droit fondamental leur a été refusé", remarque maître Frédéric Hoarau, l’avocat d’un des deux hommes entendus.Regardez les interviews des avocats sur Réunion La 1ère :
L’enquête est menée par la brigade de sûreté départementale de Saint-Pierre. Début juin, suite à une plainte, une enquête préliminaire avait été ouverte pour les faits de modification des résultats d’un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote.
Les révélations de Médiapart
Interrogé sur Réunion La1ère, Antton Rouget, l'un des journalistes ayant participé à l'enquête pour le site internet d'investigations, Médiapart, a déjà expliqué être en possession de plusieurs vidéos et témoignages "de deux hommes proches de Michel Fontaine, eux-mêmes sympathisants du parti Les Républicains, qui ont décidé de rééquilibrer les bulletins parce que les électeurs avaient mal voté"."L’opération avait pour but de favoriser les votes en faveur de la liste "Les Républicains" aux européennes", écrit le site d’informations qui estime que l’opération aurait eu lieu au détriment des partis du Rassemblement national, de La France Insoumise et de La République en Marche.
Dans un court communiqué transmis mercredi, le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine a condamné les "agissements individuels et isolés dans le cadre des dernières élections européennes". Ces révélations interviennent à six mois des élections municipales.