Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration espèrent bien retrouver leur clientèle pour ces vacances de mars à La Réunion. Ces quinze jours de congé scolaire pourraient bien être synonymes de reprise économique pour tout le secteur. Celui de la restauration sort progressivement la tête de l’eau depuis l’allègement des restrictions sanitaires décidé par le préfet Jacques Billant.
Revoir le reportage de Réunion La 1ère :
Emma Enguerand, la responsable de l’établissement "Le Pierre", le confirme : "Les clients sont un peu plus relaxés en venant au restaurant. Il n’y a plus de jauges, plus de contraintes au niveau des tables et on n’a plus à les presser le soir au niveau du couvre-feu pour manger un peu plus vite. Maintenant, c’est un peu plus sympathique pour eux aussi bien que pour nous. On peut enfin reprendre notre vrai travail d’avant le covid !"
"On va retrouver beaucoup plus de liberté"
Dans les établissements hôteliers de l’île, on observe le même enthousiasme et là encore, on salue la levée des mesures les plus contraignantes. "On va retrouver beaucoup plus de liberté dans notre façon de fonctionner et d’exploiter l’établissement avec donc une qualité de service plus conviviale pour nos clients", explique David Vesel, le directeur de l’hôtel Villa Delisle.
Les réservations grimpent à nouveau en flèche et les taux de remplissage flirtent à nouveau avec les 100%. Si les Réunionnais sont nombreux à se tourner vers les divers établissements de l’île pour ces vacances, ils semblent moins enclins à voyager à l’extérieur.
Pas de véritable rush vers l'île Maurice
On ne peut pas dire qu’ils se précipitent vers leurs destinations habituelles, que ce soit vers l'Hexagone ou vers l'île Sœur. "On le voit sur l’île Maurice, les gens restent quand même sur leur réserve pour partir en vacances, observe David Le Bidan, conseiller voyage à l’agence Massilia. Bien qu’il y ait un engouement sur la destination par rapport au fait que ça a été fermé il y a deux ans. Mais ce n’est pas l’engouement qu’il y avait historiquement".
Les conditions de voyage liées à la crise sanitaire rendent en effet les déplacements plus compliqués. Et puis d’ailleurs, le prix des billets d’avion freine aussi les plus téméraires. Alors certains préfèrent planifier pour plus tard. "Les gens ont envie de bouger et là pour les prochaines vacances de Pâques, les gens nous ont déjà sollicités pour leur faire des prix", indique Katherin Chatel, la directrice d'Odyssé voyage.