Agé de 34 ans, Mari Ridai-Mdallah, est à nouveau devant la justice depuis ce matin. Son procès s'est ouvert ce mardi 2 mai devant la Cour d’Appel d’Assises de Saint-Denis. Il devra répondre à nouveau de l’assassinat de sa petite amie, Vanina Galais, à Sainte-Marie, dans la nuit du 2 au 3 mai 2018.
La violence de l'accusé dans le box
La reprise de ce procès a été marqué en début d'après-midi par l'attitude violente de l'accusé. Les agents de police ont tenté de le calmer durant l'audience, mais il s'en est pris à eux. L'audience a dû être interrompue.
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30 ans de réclusion criminelle
Il y a cinq ans jour pour jour, Vanina, 19 ans, étudiante en médecine, était sauvagement assassinée. En 2022, Mari Ridai-Mdallah a déjà été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, mais il avait fait appel de cette condamnation. Durant l’audience, l’assassinat de Vanina avait été qualifié de "sordide", par le Procureur Général.
"Une sauvagerie"
La jeune fille a été tuée de 17 coups de couteau. Le corps de la victime a été retrouvé ouvert en deux sur le lit, vidé de son sang et ses organes.
Mari Ridai-Mdallah avait vu le diable en elle et s'était acharné. A l’époque, durant l’audience, un médecin s'était dit horrifié et avait expliqué "n’avoir jamais vu une telle sauvagerie".
Rentré de Mayotte où il avait consommé de la chimique, l’accusé expliquait que "Dieu lui avait demandé de tuer cette jeune fille avec un couteau pour sauver l'humanité". D'autres fois, il évoquait son intention de "la découper en petits cubes et la mettre dans une cocotte", dans un fantasme cannibale revendiqué.
Une personnalité inquiétante
Au fil de l'instruction, un mobile semblait pourtant apparaître. Mari Ridai-Mdallah confiait l'intention de Vanina de rompre avec lui, ou le fait qu'elle ait rencontré quelqu'un d'autre.
Durant le premier procès, les différentes expertises n’avaient pas permis de faire toute la lumière sur la personnalité inquiétante de l’accusé.
Finalement, sa responsabilité pénale avait été reconnue et il avait été condamné à une peine de 30 ans de prison, assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
Verdict vendredi
Ce nouveau procès en appel doit durer quatre jours. L’état de santé mentale de l’accusé sera encore une fois au centre des débats. Le verdict est attendu vendredi dans la journée.