Un bateau de migrants sri lankais a accosté au Port à La Réunion en fin de journée, ce jeudi 20 octobre, accompagné jusqu'au quai par la gendarmerie maritime. L'embarcation avait d'abord été aperçue au large de Sainte-Marie.
Des pêcheurs du secteur ont confirmé à La 1ère avoir croisé un navire semblable au dernier bateau de migrants ayant accosté dans l'île le 17 septembre dernier. Le bateau est arrivé en fin d'après-midi au Grand Port Maritime.
17 personnes à bord
La Préfecture de la Réunion a également confirmé la présence d'une "embarcation de type Imula" avec 17 personnes à bord, dont un enfant et trois femmes.
Ils sont actuellement pris en charge par les services de l'Etat pour leur bilan sanitaire et leur placement en zone d'attente. lls auront ensuite des entretiens avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) pour statuer sur leur admission au séjour.
Repéré par des pêcheurs au large de Sainte-Marie
Cet après-midi, des pêcheurs ont pu s'en approcher et le filmer, et ils ont même pu échanger sommairement avec ses occupants en leur faisant des signes. Ils indiquent encore que le bateau avait a priori l'intention de mettre le cap sur le port de plaisance de Sainte-Marie, mais qu'il leur a donc été demandé de se diriger vers le Port.
Le Cross, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, a en effet été alerté de la présence du navire près des côtes réunionnaises.
S'agit-il du bateau parti de Diego Garcia ?
Il pourrait s'agir de "L’Arthika" dont l'arrivée avait été annoncée vendredi dernier par le cabinet d'avocats londonien Leigh Day dans les colonnes de nos confrères du Quotidien. D'après ce cabinet d'avocats qui représente des migrants sri lankais détenus à Diego Garcia, l'embarcation serait partie le 9 octobre dernier de l'île britannique qui sert de base pour l'armée américaine.
Diego Garcia servirait ainsi de point d'escale pour ces Sri Lankais prêts à traverser l'Océan indien dans des embarcations vétustes pour fuir leur pays. Le cabinet d'avocats Leigh Day dénonce d'ailleurs le comportement des autorités à Diego Garcia, soupçonnées de laisser les migrants reprendre la mer en surnombre sur des embarcations relativement fragiles.