Regardez le reportage de Henry-Claude Elma et Laurent Figon :
Destructif
"Nous n’avons pas très bien dormi, confie un habitant. Nous avons peur que la coulée passe sur la maison, nous n’aurons plus rien". Le gérant d’une boutique ne trouve pas ces éruptions spectaculaire. "C’est zéro, c’est destructif, imaginez si la lave passe sur Bois Blanc, interroge le gérant d’une boutique installé dans le village depuis 38 ans. A quoi ca va ressembler si le magma passe ici ?" "Le feu brûle tout sur son passage, regardez Piton Sainte-Rose comme ça a brûlé", rappelle un gramoun.
L’éruption d’avril 1977
Sabrina n’a pas connu l’éruption d’avril 1977, la première éruption hors enclos qui a menacé le village de Bois Blanc au 20e siècle :
Avant les gens plaisantaient là-dessus, et disaient un jour on sera évacué, il y aura l’armée. Quand ce jour-là arrive, on ne rit plus du tout.
Ce jour-là, Sonia avait 7 ans. Elle se souvient : "on a pris un camion de l’armée, on nous a dit qu’il fallait faire vite et partir. Nous ne savions pas où, puis nous sommes partis vers Saint-Philippe". En avril 1977, l’éruption a finalement englouti une partie du village voisin de Piton. A chaque éruption, les habitants du village de Bois Blanc ne dorment que d’un œil. Surveillant de près le géant de lave au dessus de leur tête.