"Plus de 4000 personnes ont répondu présent à la marche pour le climat organisée ce dimanche à Sainte-Suzanne "se félicite Maurice Gironcel. Le maire de la commune précise que cette marche vient conclure trois jours de sensibilisation avec des plantations d’arbres avec les écoles et une conférence débat avec des représentants du GIEC et de l’ONERC ainsi qu’un village de producteurs locaux.
Les scientifiques du monde entier sont d’accord pour dire que le réchauffement climatique est une réalité et qu’il est bien causé par l’activité humaine, mais « il reste encore beaucoup de gens à convaincre », estime Maurice Gironcel. « Pourtant, les problèmes on les voit déjà. A la Réunion depuis 50 ans on n’a jamais vu un tel niveau de chaleur, en France hexagonale, ça fait plus de trente jours qu’il n’y a pas eu de pluie, on a jamais vu ça »
« Les iles vont être les premières impactées. A la Réunion, […] demain, nous aurons des submersions marines avec la montée du niveau de la mer, on le voit déjà à Saint-Leu et à Saint-Louis. On ne pourra pas dire « je ne savais pas ». Il faut absolument que tout le monde prenne conscience qu’il y a un réel problème. »
Du côté des solutions pour produire une énergie plus propre, le maire de Sainte-Suzanne, qui est également président de la CINOR et du Sidelec (Syndicat intercommunal d’électricité de La Réunion), compte sur le développement de l’énergie hydraulique et vante l’éolien. « A Sainte-Suzanne nous apportons la preuve qu’on peut faire des choses : Dans une ville de 24 000 habitants, nous produisons de l’énergie pour 45 000 habitants ». Les 9 nouvelles éoliennes seront bientôt mises en service pour remplacer les 37 du parc précédent.
Il faut également travailler sur la solution de l’éolien offshore qui est à l’étude en France hexagonale.
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Les pellets de bois du Canada mettent le feu
A propos de l’importation de pellets de bois du Canada prévue pour remplacer le charbon dans les usines de Bois Rouge et du Gol, Maurice Gironcel reconnait que ce serait mieux d’obtenir des pellets de bois issus de la région, de Madagascar, de l’Afrique du sud ou du Mozambique, voire de la Réunion.
Interrogé sur les plaintes des habitants de Bel Air qui souffrent des odeurs nauséabondes du centre d’enfouissement et de l’usine de retraitement des déchets, Maurice Gironcel rappelle que les ordures qui sont stockées dans ce centre d’enfouissement « ce ne sont pas des ordures qui tombent du ciel ou qui viennent de Madagascar, ce sont nos ordures, il faut donc les traiter. J’ai demandé à l’entreprise qui gère le centre de tri, Innovest (groupe Suez) pourquoi il y a des odeurs alors qu’on nous avait promis qu’il n’y en aurait pas. Je verrai de nouveau le directeur ce lundi. »
« Par ailleurs, nous avons délibéré, à Sainte-Suzanne, à la CINOR et au SYDNE : il n’est pas question que Sainte-Suzanne accueille l’installation de stockage des déchets ultimes ».
Enfin, concernant le rapport de la chambre régionale des comptes qui estime que la commune de Sainte-Suzanne présente « une situation financière dégradée » et « n’est pas suffisamment transparente vis-à-vis des citoyens et des élus sur la situation budgétaire », Maurice Gironcel se veut rassurant, « non la commune ne risque pas d’être sous tutelle de l’Etat ; les comptes sont au vert avec une épargne positive et des projets importants vont sortir de terre en 2023. »