La Réunion, tout comme le reste du monde, subit les effets du réchauffement climatique. Pour montrer leur engagement commun en faveur de l'environnement, des milliers de personnes se sont réunies à Sainte-Suzanne ce dimanche 10 mars 2024.
Les participants à la cinquième édition de la marche réunionnaise pour le climat et la biodiversité ont enfilé leurs baskets pour un départ à 8 heures au parc du Bocage.
Près de 7 000 personnes rassemblées
"Ti pa, gran pa pou domin", est la citation en créole affichée sur la banderole. En tête du cortège, le musicien Danyèl Waro a ouvert la marche en compagnie de Maurice Gironcel, maire de la commune.
La pluie n'a pas freiné les participants, bien au contraire. Ces derniers sont décidés à marcher "pour préserver La Réunion et la planète", disent-ils. Nombreux sont ceux qui ont apporté leur parapluie ou encore leur imperméable.
Un immense succès pour la marche réunionnaise pour le climat et la biodiversité au stade du bocage ce matin ! Plus de 6 500 personnes ont répondu à l'appel. Merci à tous les participants pour cette mobilisation exceptionnelle. Ensemble, continuons à œuvrer pour un avenir durable.
Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne
Sensibiliser à la préservation de l'environnement
L’objectif de l'événement est de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à l’urgence climatique. Le but est également de dresser un état des lieux sur les actions menées localement ou à mener.
Dans un communiqué de presse publié en amont de la manifestation, les organisateurs insistent sur le fait les Réunionnais sont "conscients des risques majeurs qui pèsent sur les écosystèmes". De ce fait, ils "se fédèrent une nouvelle fois pour appeler à un sursaut et envoyer un signal fort de mobilisation au monde depuis notre île."
Parmi les participants, Corinne, une habitante de Saint-Denis, qui appelle à prise de conscience. "J'espère que ça va permettre aux gens de comprendre qu'il ne faut plus jeter les déchets n'importe où. C'est important de protéger la nature, l'environnement et les océans. Les déchets qui partent à la mer, ce sont les poissons qui les mangent. Ensuite, ce sont nous qui mangeons les poissons", déplore-t-elle.
Une marche familiale
Pour certaines personnes, c'était l'occasion de faire du sport en famille. "Je suis venue accompagner ma maman", confie Luidgi, étudiant en STAPS.
"C'est un moment convivial, mais c'est aussi une démarche écologique et collective. Plus tard, j'aimerais devenir professeur d'EPS, donc c'est important pour moi de participer à cette marche", explique le jeune étudiant.
Pour Karine, c'est le plaisir de "partager un moment en famille" qui l'a motivé. Venue de Saint-André, la jeune mère de famille a embarqué son mari, sa fille et son père dans l'aventure. "Ce n'est pas difficile. C'est une marche plutôt ludique. On explique aux enfants la nécessité de préserver la planète. C'est pour la bonne cause. Et puis, c'est une sortie sympa pour un dimanche", témoigne Karine.
Un village de la biodiversité
Le village de la biodiversité mis en place depuis le samedi 9 mars est également un outil de sensibilisation à la préservation de l'environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique.
"Accès à l’eau, alimentation, santé, mobilités, les impacts sont multiples et nécessitent une mobilisation collective pour construire un nouveau modèle pérenne", détaille le communiqué.
L'an dernier l'événement a rassemblé plus de 4 000 personnes.