Depuis le 9 août, c'est au Bocage à Sainte-Suzanne que la gousse noire aux arômes exceptionnels était la star de la 10ème fête de la vanille. La manifestation s'est achevée ce dimanche.
Pendant cinq jours, les visiteurs ont pu aller à la rencontre d'une douzaine d'exposants liés à la filière de la vanille, sur au total plus d'une trentaine de stands. De l'avis des producteurs qui y ont participé, le bilan est plutôt mitigé, faute au temps maussade de ces derniers jours.
"Trop de fêtes en même temps"
"Cette année c'était un peu moins bien mais dans l'ensemble ça reste une bonne vitrine pour la promotion de nos produits", constatait Geoffrey Leichnig. "Je n'ai pas atteint la moitié de mon objectif de ventes, les gens disent que c'est cher, mais c'est un travail à faire", soupire une autre productrice. Qui estime aussi que le calendrier a joué en leur défaveur : "Il y a un peu trop de fêtes en même temps, à Saint-Philippe, à Saint-Pierre, au Port, à Saint-Denis... du coup ça ramène un peu moins de monde".
Un produit de qualité, mais parfois jugé trop cher
Des visiteurs sont quand même venus de toute l'île pour faire le plein de l'or noir péi. Certains ont parfois été dissuadés par les tarifs élevés de la vanille de La Réunion, qui tourne entre 1 000 et 2 500 euros le kilo selon la qualité du produit. En fonction du cours de la vanille qui pourrait baisser, ce prix au kilo pourrait descendre jusqu'à 800 euros le kilo, selon Geoffrey Leichnig, producteur à Saint-Philippe.
"Le cours mondial est géré par Madagascar qui est le plus gros producteur mondial. Actuellement, le coût de leur vanille est très très bas. Celui de La Réunion, aura du mal à baisse ou ne baissera que très légèrement parce que le coût de la vie chez nous est plus élevé"
Geoffrey Leichnig, producteur de vanille à Saint-Philippe
Aussi, fait-il remarquer, la vanille de La Réunion, malgré son prix élevé, reste d'une qualité supérieure, et pour laquelle les gens sont prêts à mettre la main à la poche. "Les gens achètent la vanille de La Réunion parce qu'ils veulent avoir un produit de qualité", achève Geoffrey Leichnig, soulignant que de toute façon, la production locale de cette épice très prisée ne saurait être suffisante pour combler tous les besoins de la population réunionnaise.