Selon l’association Globice, la saison des baleines s’annonce morose à La Réunion. Depuis les premières observations de cétacés au début du mois de mai, très peu de baleines ont été signalées au large de nos côtes. Explications.
•
"Saison des baleines 2020 : vers un « mauvais millésime ?", s’interroge l’association Globice, ce jeudi 9 juillet, sur sa page Facebook. Depuis les premières observations de cétacés, au début du mois de mai, au large de nos côtes, les baleines se font rares.
"Les individus signalés sont peu nombreux et généralement furtifs", remarque l’association Globice qui craint une "mauvaise saison 2020". "C'est malheureusement ce que les modèles scientifiques de Globice, encore expérimentaux, semblent confirmer", précise l’association.
"Les individus signalés sont peu nombreux et généralement furtifs", remarque l’association Globice qui craint une "mauvaise saison 2020". "C'est malheureusement ce que les modèles scientifiques de Globice, encore expérimentaux, semblent confirmer", précise l’association.
Une fréquentation qui varie
Depuis 2004, Globice évalue les variations de fréquentation des baleines à bosse autour de La Réunion. "D’une année sur l’autre, les saisons ne se ressemblent effectivement pas ; certaines sont marquées par une très faible fréquentation de baleines à bosse (2015/2016), et d’autres inversement exceptionnelles (2017/2018)", remarquent les scientifiques.L’alimentation est en cause
Pour l’association Globice, la fréquentation des baleines varie en fonction des "conditions environnementales sur les zones de nourrissages en Antarctique", et notamment de la "concentration en chlorophylle A en Antarctique". La chlorophylle A constitue la principale ressource alimentaire et énergétique du krill, nourriture principale des baleines à bosse.De faibles concentrations en chlorophylle A pendant les étés australs de 2012/2013 et 2013/2014 dans différentes zones Antarctique pourraient expliquer, du moins en partie, le faible niveau de fréquentation des baleines à bosse observé à la Réunion, et plus généralement sur les sites de reproduction du sud-ouest de l'océan Indien, en 2015 et 2016.