Saison cyclonique 2022-2023 : un début de saison calme, la préfecture se prépare

Séminaire sur la gestion de la crise lors de la saison cyclonique
La saison cyclonique se prépare dans l’île. Hier, mercredi 16 novembre, un séminaire a rassemblé pas moins de 280 personnes à l'université de La Réunion. Objectif : lutter contre le réchauffement climatique et être prêt en cas d'événement hors norme comme les cyclones.

Il s'agit pour les autorités de tirer les leçons de Batsirai et d’Emnati, deux cyclones qui ont fait passer notre île en alerte rouge en début d'année. C’est en ce sens qu’un séminaire "Cyclonex" a eu lieu hier, mercredi 16 novembre, à l’université de La Réunion. 280 acteurs concernés par la gestion de crise cyclonique se sont réunis pour se préparer à la saison cyclonique à venir. Services de l'Etat, collectivités et entreprises étaient donc rassemblés depuis 9h à l'amphithéâtre bioclimatique du Moufia.

"Pour préparer les prochains cyclones, il faut s'entraîner régulièrement. C'est comme dans une compétition sportive, il faut se connaître et savoir avec qui on va jouer demain. C'était l'objet de ce séminaire" explique Jérôme Filippini, le préfet de La Réunion.

Regardez l'interview de Jérôme Filippini sur Réunion La 1ère :

Itw Jérôme Filippini sur la saison cyclonique

Un début de saison cyclonique calme

Ce séminaire était donc l’occasion pour Météo France de parler des tendances de la saison cyclonique 2022-2023. Elle compterait entre 6 à 10 tempêtes dans le bassin Sud-Ouest de l'océan Indien. Une probabilité estimée à 60 % par Météo France.

Les précisions d'Emmanuel Cloppet, directeur de Météo France Réunion :

Si le début de saison est "calme" jusqu’au mois de janvier 2023, les autorités appellent à la prudence. "Sur ce début de saison, on attend une activité cyclonique plutôt cantonnée à l’Est du bassin et des conditions qui restent plutôt sèches. A partir de janvier, l’activité cyclonique devrait se recentrer sur l’Ouest du bassin ; et donc forcément une menace sur les terres habitées en hausse" commente Emmanuel Cloppet, directeur de Météo France Réunion. Il faut donc "rester mobilisé car la menace ira certainement crescendo tout au long de la saison" souligne-t-il.

Le risque est faible pour La Réunion, mais pas nul.

Emmanuel Cloppet, directeur de Météo France Réunion

Tirer des leçons de Batsiraï et Emnati

Ce séminaire qui a réuni de nombreux acteurs était ainsi l'occasion pour chacun d'eux d'échanger afin "d'actualiser nos procédures pour se préparer à la prochaine saison, de faire en sorte que les différents intervenants se connaissent bien, et puis de voir sur quoi il fallait faire évoluer nos actions pour mieux réagir" argumente le préfet.

Lors de la clôture de ce séminaire, la préfecture a donc fait le point sur l’organisation des moyens à mettre en œuvre "afin de mieux réagir aux cyclones comme Batsiraï et Emnati qui arriveront à nouveau un jour. (...) On a des conséquences à tirer sur les informations qu’on passe et surtout sur le jour d’après" déclare Jérôme Filippini, le préfet de La Réunion. "Le jour d’après [l’alerte rouge], ça peut être un jour dangereux" détaille-t-il, alors que "la population, et c’est normal, peut avoir envie d’aller partout. Il faut donc travailler sur la phase de sauvegarde pour passer les bons messages".