Grandes migratrices, les baleines à bosses parcourent plusieurs milliers de kilomètres entre leurs zones d’alimentation polaires et les zones de reproductions tropicales. Ainsi, de juin à octobre 2020, 54 baleines à bosses sont venues nager dans les eaux réunionnaises indique Globice.
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Depuis 2004, Globice mène des suivis en mer pour recenser les baleines à bosses fréquentant les eaux réunionnaises. En effet, dans l’hémisphère Sud, cette espèce se nourrit en Antarctique durant l’été austral, soit de décembre à mars, et rejoint les eaux un peu plus chaudes de juin à octobre. C’est à cette occasion que leur ballet peut être admiré aux larges des côtes.
La piste étudiée par Globice est celle d’un lien entre l’abondance de krill, source principale d’alimentation des baleines à bosse en Antarctique, et la capacité des cétacés à migrer vers les eaux chaudes pour mettre bas et s’accoupler. Les résultats préliminaires des études menées ont montré une influence potentielle de la concentration en chlorophylle A en Antarctique sur la fréquentation des baleines à bosse à La Réunion 30 mois plus tard. La chlorophylle A constitue, en effet, la principale ressource alimentaire et énergétique du krill. Si cette dernière est peu présente durant les périodes d’été australe, les baleines sont moins enclines à fréquenter les côtes réunionnaises 30 mois plus tard.
Les baleineaux de la partie
Les baleines à bosse observées cette année l’ont souvent été accompagnées de leur baleineau. Ainsi, avec près de 54% des observations dans ce cas de figure, la saison 2020 est l’une des saisons où le plus de mère-baleineau ont été observés depuis 2004.