Saison des letchis : l’inquiétude avant Noël

Les letchis, fruits incontournables des fêtes de Noël à La Réunion
En ce premier jour du mois de décembre, la saison des letchis est officiellement lancée. Une question taraude tout le monde : Aurons-nous des letchis pour Noël ? Le fruit se fait rare sur les marchés cette année. La chambre d'agriculture annonce une production de 1500 tonnes contre 5000 en temps normal

Cette saison s’annonce frustrante pour les amateurs de letchis. Comptez 5 euros le kilo actuellement sur les marchés de l’île. Un prix qui devrait baisser à l’approche de Noël, mais la production est très moyenne cette année. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Saison des letchis : des débuts timides et des prix toujours très haut à l’approche de Noël

La peur d’un Noël sans letchis

Au marché de Bras-Panon dans l’Est la chasse aux letchis a commencé. “Pour un mois de décembre il n’y a pas beaucoup de letchis, annonce Brigitte, de retour à La Réunion. Il n’y a que deux étalages, je suis allée au marché du Chaudron et c’est la même chose. Un Noël sans letchis à l’île de La Réunion c’est comme un Noël sans neige en Métropole”, conclut la cliente, inquiète. 

"Un Noël sans letchis à La Réunion c’est comme un Noël sans neige en Métropole"

Brigitte, cliente au marché de Bras Panon

 

Une production en baisse

Chaque jour, 200 kilos de letchis sont proposés à la vente au marché de Bras-Panon, contre une tonne en temps normal, soit 80% de letchis en moins. “Cette année on fait avec”, déplore ce client. Le kilo reste pour le moment à 5 euros, et les marchands ne savent pas encore quand ils pourront faire chuter les prix. 

Dans l'Est de l'île, les letchis sont aux abonnés absents cette année.

L’Est en pénurie ? 

Plusieurs forains de l’Est de l’île s’approvisionnent dans le Sud en ce début de saison. L’Est est pourtant reconnu chaque année pour produire le plus de letchis. “Les pieds ne sont pas bien chargés, on commence tout doucement cette année. Je pense que c’est le climat qui joue beaucoup, on n’a pas eu un hiver très froid”, constate un producteur de Saint-Benoît qui estime une baisse de sa production de 60% cette année. 

Selon certains producteurs, les prix ne devraient pas descendre en dessous des trois euros le kilo cette année.