Salazie : les habitants du village de Grand-Ilet attendent un médecin désespérément

Le cabinet médical de Grand Ilet à Salazie fermé, il n'y a plus de médecins dans le village
Seulement trois médecins exercent à Salazie, la commune de 7500 habitants fait face à une pénurie de médecins. Il n’y en a plus aucun à Grand Ilet. Si des permanences sont mises en place, les cabinets des autres villages ne désemplissent pas, pour le plus grand désespoir des patients.

C’est presque un désert médical à Salazie. Le seul médecin traitant de Grand-Ilet vient de laisser son poste vacant. Le cirque ne compte plus que trois médecins pour 7500 habitants. Il y en a deux au village central, et un autre à Hell-Bourg. Les cabinets médicaux sont donc très fréquentés, une situation qui désespère certains habitants.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

Il n’y a plus de médecins dans le village de Grand Ilet à Salazie. Les habitants sont exaspérés

Grand Ilet, grand désert

Les 3000 habitants du village de Grand Ilet, attendent le retour d’un médecin avec impatience. André, retraité, est effaré de la situation : "Il faut remplacer le médecin ! Il faut se déplacer dans le centre ville de Salazie. Je suis descendu exprès et il y a trop de monde, je dois revenir cet après-midi !", s’exclame-t-il. Même agacement chez Jean-Jacques qui prend des médicaments quotidiennement : "Faut nou sort’ loin, en plus combien de temps ou attend pou gagn out tour ? Faut compter une journée", raconte le Salazien.

"Moi qui suis diabétique, je suis tracassée, on a le temps de mourir", ajoute une gramoune. "C’est un village mort, on est démunis, quand on est malade on doit se tourner vers les urgences situés à une heure d’ici", déplore Adèle. "On a un village agréable, une belle église, il nous manque juste un médecin, le plus rapidement possible !", insiste cette habitante de Grand Ilet.

Des cabinets médicaux bondés

Des permanences sont assurés à Grand Ilet, trois demi-journées, et une journée complète par semaine, mais insuffisant pour répondre aux besoins des patients. Les cabinets ne désemplissent pas. Une situation compliquée à gérer pour les professionnels de santé. Ophélie Katler est infirmière remplaçante au cabinet de Mare à Citron. "La situation n’est pas évidente pour les patients, de même pour nous, les médecins ne connaissent pas les patients, ni leurs pathologies, c’est compliqué", affirme l’infirmière.