Sandra Mouniama: "l'Ayurveda a changé ma vie"

Victime d'une polyarthrite rhumatoïde diagnostiquée en 2011, Sandra Mouniama a repris goût à la vie avec un changement radical de son alimentation et la pratique du yoga.
En 2011, Sandra Mouniama est saisie de douleurs incessantes. Handicapantes. Les médecins lui diagnostiquent une polyarthrite rhumatoïde, une maladie dégénérative qui lui prédestinait de finir ses jours en fauteuil. Elle découvre l'ayurveda, une thérapie alternative qui lui a redonné goût à la vie.
Née à Saint-Pierre, Sandra Mouniama a grandit à Saint-Louis avant de venir vivre à Saint-Denis. Des changements de positionnements géographiques successifs laissant apparaître les premiers signes de ce que lui réservait sa destinée. 

Agent administratif dans une collectivité, dans le sud de l'île, pendant une quinzaine d'années, la Réunionnaise a vécu une expérience traumatisante. "J'étais sur mon lieu de travail lorsqu'une personne s'est approchée de moi. Elle s'en est prise à moi directement avec des mots durs. Terribles. Je l'ai vécu comme une agression. Rien de physique... Juste une brutalité verbale d'une intensité telle que j'ai perdu tous mes moyens... " raconte Sandra encore affectée par cet épisode de sa vie qu'elle essaye encore de transformer aujourd'hui. Cette agression verbale va cependant laisser des traces physiques.  
 

Atteinte de polyarthrite rhumatoïde


Petit à petit elle éprouve des douleurs dans tout son corps. Ces articulations enflent, ne répondent plus. Sa main gauche se recroqueville jusqu'à se paralyser. Les médecins concluent à une polyarthrite rhumatoïde. Un diagnostic sévère car la maladie est dégénérative et augure souvent d'une fin de vie en fauteuil roulant. 
Pendant trois ans, Sandra est complétement dépendante de ses proches pour tous les gestes quotidiens de sa vie.
 
C'est en 2014 que Sandra Mouniama a rencontré le Docteur Parthasarathy, médecin chef du centre ayurvédique de Coimbatore au Tamil Nadu.

Intriguée depuis plusieurs années par l'ayurvéda, elle décide de franchir le pas et s'envole pour la première fois en Inde en 2014. Elle débarque à Coimbatore, une ville située dans l'ouest du Tamil Nadu, en bordure de l'état du Kérala. C'est là qu'elle rencontre le Docteur Parthasarathy.

 

Une rencontre salutaire au Tamil Nadu


Médecin chef du centre ayurvédique, l'homme de 36 ans est fils de médecin. "Mon père a choisi d'exercer la médecine occidentale, j'ai pour ma part préféré renouer avec les racines de notre culture... " confie le thérapeute qui accompagne 400 à 500 patients tous les ans sur des séjours allant de 10 jours à six semaines. "Mon rôle consiste à réharmoniser le système du patient par une combinaison où le corps, l'âme et l'esprit doivent coexister pacifiquement" explique le Docteur Parthasarathy. 

Selon les principes de l'ayurvéda (ayus signifiant vie ; veda la science. Soit la science de la vie), l'individu est composé d'une combinaison de trois facteurs appelés doshas : kapha, pitta et vata. Ces éléments subissent les influences de nos activités physiques, de nos pensées et du temps (jour, nuit, saisons...). La clé pour rester en bonne santé repose sur une bonne hygiène de vie et particulièrement sur une bonne alimentation selon l'ayurveda. 
 

On parle de Mère Nature, car une mère sait ce dont ses enfants ont besoin".


"Il n'y a pas besoin de chercher des éléments très compliqués." Pour le Docteur Parthasarathy "la nature nous apporte ce qui nous manque avant même que la maladie se développe, voire pour la guérir au besoin. Quel que soit le lieu où vous vivez, votre environnement dispose de ce qui est nécessaire pour votre bien-être. C'est pour ça qu'on parle de Mère Nature, car une mère sait ce dont ses enfants ont besoin".
 
 
"La nature produit ce dont nous avons besoin, avant même que la maladie ne se déclare " Docteur Parthasarathy, médecin chef du centre ayurvedique de Coimbatore.

Le Docteur Parthasarathy est persuadé que l'ayurvéda peut se pratiquer n'importe où dans le monde, pour peu que nous puissions être attentif à ce que la nature produit "naturellement" dans le respect des cycles et des saisons.  
Des principes efficaces selon sandra Mouniama. La Réunionnaise a ressenti les premiers effets de la thérapie au bout d'une semaine. 

 

Là je me suis dit wouaouh ! Il y a vraiment quelque chose... "



"Ma main paralysée s'est détendue et j'ai retrouvé des sensations jusqu'à pouvoir la réutiliser. Là je me suis dit wouaouh ! Il y a vraiment quelque chose... " raconte Sandra Mouniama. Dès son retrour à La Réunion, Sandra Mouniama change de cap dans sa vie personnelle et professionnelle. 
"J'ai débuté la lecture du Mahabharata. J'ai recommencé à cuisiner tous les jours avec des aliments frais. Fini les surgelés. Je suis devenue végétalienne et je me suis mise à la pratique du yoga... " dit-elle avec légèreté racontant aussi son déménagement sur Saint-Denis. 

 

Aujourd'hui, je suis une femme heureuse !"  


La transformation s'est effectuée petit à petit au fil de ses voyages en Inde.
"Au bout de ma 5ème cure ayurvédique et des changements entrepris dans ma vie, je suis à nouveau capable de me déplacer seule. D'être complètement autonome. Aujourd'hui, je suis une femme heureuse !"  

En 2002, elle a créé l'association India Kalacharam avec un objectif, transmettre ce qu'elle a pu apprendre au fil de sa transformation. "L'idée c'est de partager les bribes de connaissances que j'ai pu avoir avec les Réunionnais qui ne peuvent pas se rendre en Inde." Une façon pour elle de témoigner sa reconnaissance à la vie et aux personnes qui ont croisé sa route.  
Une conférence pour découvrir l'ayurvéda
Dans le cadre de journée internationale du Yoga, célébrée le 21 juin, l'association India Kalacharam présidée par Sandra Mouniama a décidé d'organiser une opération destinée au grand public le dimanche 30 juin au gymnase Jean Joly à la Rivière Saint-Louis.  


Déroulement de la journée
 
  • 09H00 : Discours des officiels
  • 09H10 Démonstration de Yoga par Yogi RAM
  • 09H30 Pranayama par Yogi RAM
  • 09h35 Conférence sur le thème de la nourriture en Ayurvéda, animée par le Docteur Parthasarathy