Santé : les laboratoires d’analyses médicales en grève à partir de ce lundi

Il faut s’attendre à des perturbations sur les 60 sites de La Réunion. Les laboratoires d’analyses médicales pourraient être fermés chaque après-midi jusqu’au 1er octobre à compter de ce lundi. En cause : la baisse du financement de la biologie médicale par la sécurité sociale.
Les biologistes veulent fermer leurs portes tous les après-midi jusqu’au 1er octobre en signe de protestation contre la décision de la sécurité sociale de baisser de 170 millions d’euros le financement de la biologie médicale.

5 000 patients franchissent chaque jour les portes des 60 laboratoires d’analyses médicales à La Réunion. Alors que l’augmentation des dépenses autorisées pour les soins est en générale de plus de 2,5% par an, ces mêmes dépenses n’évoluent pas du tout pour les analyses médicales. Un phénomène inacceptable pour la profession.
 

" La sécurité sociale veut geler le coût global de la biologie médicale en France alors qu’il y a une augmentation de l’offre de soins du fait du vieillissement de la population, de l’inflation, etc. Et donc, si elle limite l’enveloppe de la biologie médicale, sur les 3 ans on parle de plus de 400 millions d’euros de baisse ", explique Louis Leniaud de l’intersyndicale des biologistes.


Les professionnels tirent la sonnette d’alarme car ils craignent, à terme, une diminution de l’offre de la biologie médicale pour la population. Qualité des soins moindre, délais plus longs pour le rendu des résultats médicaux, examens en urgence qui ne pourront plus être assurés sont les conséquences possibles.

Louis leniaud rappelle que la biologie médicale évolue en permanence :
 

" Il y a des innovations à mettre en place. Dernièrement à La Réunion, il y a eu une forte épidémie de dengue. Les deux principaux laboratoires de l’île ont pu mettre très rapidement en place le diagnostic du virus de la dengue par le meilleur moyen actuel, ce qui a permis de désengorger le laboratoire hospitalier. "


Les conditions de travail des 600 salariés des laboratoires de l’île pourraient, elles aussi, se dégrader.