Alors que le Ségur de la Santé doit aboutir à des accords d’ici la mi-juillet, les personnels du secteur de la santé, estimant ne pas être entendus, se mobilisent ce mardi 30 juin. L’appel à la grève national est relayé à La Réunion.
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Il aura fallu attendre la crise Covid-19 pour que les alertes des soignants soient enfin entendues. Le 25 mai dernier, le Premier ministre, Edouard Philippe, annonçait l’ouverture d’une grande réflexion pour remettre à plat le système de santé français. Le Ségur de la Santé était né.
De alertes entendues ? Cela semble moins sûr. De l’avis des soignants, la grande réflexion, à renfort de concertations régionales, ne semble pas entendre aussi bien que prévu les doléances des principaux intéressés.
Après s’être rassemblés devant le CHU Nord, où un conseil de surveillance se tient, les manifestants se sont retrouvés devant les locaux de l’Agence Régionale de Santé de La Réunion.
Les précisions de Rahabia Issa et Laurent Figon.
De son côté, la section réunionnaise du syndicat Force Ouvrière Services Publics et de Santé exige l’arrêt de toutes les fermetures de lits, la titularisation de tous les personnels se trouvant sur des postes vacants ou encore la création d’emplois statutaires pour améliorer a qualité de vie au travail.
Les soignants veulent ainsi peser sur les négociations en cours dans le cadre du Ségur de la Santé, et ainsi faire fléchir le gouvernement sur des points qui leur semble essentiels à la survie du système de santé français.
A La Réunion, des moyens supplémentaires sont nécessaires, les conditions du CHU de La Réunion étant spécifiques. Expédit Lock Fat, de la CFDT Santé du Chu Nord, l'explique en direct dans le journal télévisé de Réunion la 1ère.
A l’échelle nationale, la CFDT Santé-Sociaux a saisi le Conseil d’Etat, dénonçant des " inégalités de traitement découlant des décrets relatifs au versement de la prime exceptionnelle Covid-19 dans la Fonction publique hospitalière ".
Une concertation nationale a donc débuté le 26 mai dernier, menée par le Conseil Ségur national animé par Nicole Notat. Elle se nourrit des retours d’expérience territoriaux ou encore des concertations régionales.
Leur réflexion n’a cependant pu porter que sur 3 des 4 piliers du Ségur, celui consacré à la transformation des métiers et à la revalorisation des soignants étant réservé à la réflexion nationale. Ces travaux ont été transmis au ministère de la Santé pour alimenter les réflexions nationales sur la refonte du système de santé.
Le Ségur de la Santé doit aboutir aux accords de la santé avant la mi-juillet.
De alertes entendues ? Cela semble moins sûr. De l’avis des soignants, la grande réflexion, à renfort de concertations régionales, ne semble pas entendre aussi bien que prévu les doléances des principaux intéressés.
Les soignants de La Réunion se mobilisent
Après une première mobilisation au lendemain du déconfinement, le 16 juin dernier, les soignants réitèrent ce mardi 30 juin. L’intersyndicale relaie l’appel à la grève national pour l’ensemble des personnels des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux.Après s’être rassemblés devant le CHU Nord, où un conseil de surveillance se tient, les manifestants se sont retrouvés devant les locaux de l’Agence Régionale de Santé de La Réunion.
Les précisions de Rahabia Issa et Laurent Figon.
Peser sur les négociations en cours
A La Réunion, les organisations syndicales mobilisées, comme la CFDT Santé Sociaux, réclament l’attribution d’une prime liée au Covid à l’ensemble des salariés du secteur, " universelle et égalitaire ", la reconnaisse du Covid en maladie professionnelle ou encore la revalorisation de leurs salaires. La question des effectifs " permettant un équilibre entre vie professionnelle et vie privée " est aussi sur la table.De son côté, la section réunionnaise du syndicat Force Ouvrière Services Publics et de Santé exige l’arrêt de toutes les fermetures de lits, la titularisation de tous les personnels se trouvant sur des postes vacants ou encore la création d’emplois statutaires pour améliorer a qualité de vie au travail.
Les soignants veulent ainsi peser sur les négociations en cours dans le cadre du Ségur de la Santé, et ainsi faire fléchir le gouvernement sur des points qui leur semble essentiels à la survie du système de santé français.
A La Réunion, des moyens supplémentaires sont nécessaires, les conditions du CHU de La Réunion étant spécifiques. Expédit Lock Fat, de la CFDT Santé du Chu Nord, l'explique en direct dans le journal télévisé de Réunion la 1ère.
A l’échelle nationale, la CFDT Santé-Sociaux a saisi le Conseil d’Etat, dénonçant des " inégalités de traitement découlant des décrets relatifs au versement de la prime exceptionnelle Covid-19 dans la Fonction publique hospitalière ".
Ségur de la Santé, des négociations en cours
En principe, le Ségur de la Santé doit permettre de tirer les leçons de la crise Covid-19 et de rebâtir le système de santé selon 4 piliers, parmi lesquels la transformation des métiers et revalorisation des soignants, simplifier les organisations et le quotidien des équipes ou encore définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins.Une concertation nationale a donc débuté le 26 mai dernier, menée par le Conseil Ségur national animé par Nicole Notat. Elle se nourrit des retours d’expérience territoriaux ou encore des concertations régionales.
Propositions de La Réunion après concertation régionale
Les acteurs du système de santé réunionnais ont été conviés au début du mois de juin à une concertation. Plus de 30 propositions en ont émergé, selon l’Agence Régionale de Santé qui les a rendues publiques hier soir, lundi 29 juin.Leur réflexion n’a cependant pu porter que sur 3 des 4 piliers du Ségur, celui consacré à la transformation des métiers et à la revalorisation des soignants étant réservé à la réflexion nationale. Ces travaux ont été transmis au ministère de la Santé pour alimenter les réflexions nationales sur la refonte du système de santé.
Le Ségur de la Santé doit aboutir aux accords de la santé avant la mi-juillet.