Le début du mois de novembre est traditionnellement dédié aux personnes décédées, chez les chrétiens il s'agit des fêtes de la Toussaint et des Défunts. Chez les Tamouls, c'est le Semblani.
•
Dès l'aube, la famille Mounichy et les amis préparent les repas. Au menu de ce midi: civet zourite, civet canard, massalé cabris, carri pois massalé, carri de légumes, carri la corée... Autant de repas qu'affectionnaient particulièrement les membres disparus de la famille. Car ce sont avant tout pour eux que sont confectionnés tous ces mets.
Dans une pièce spécialement aménagée dans la maison d' Armon, les photos de ses parents, de son frère et de ses deux fils sont posées au sol. Devant elles, des feuilles de bananes. Sur chacune d'elles seront déposées les offrandes cuisinées mais aussi de l'alcool, des cigarettes, des fruits, des pâtisseries, des bonbons et même du café. Des mets et des douceurs pour que les défunts apprécient ce moment de retrouvailles avec les vivants.
Sur les coups de midi, à l'heure du déjeuner, la cérémonie commence. Armon, le patriarche de 75 ans, est entouré de sa femme, de ses neveux et fils. Tous ne tiennent pas dans la petite pièce mais sont attentifs à l'embrasure de la porte. Religieusement, il dépose de l'encens sur les charbons ardents. Puis, il psalmodie des prières aux défunts. Durant une dizaine de minutes les rites se succèdent. Une fois la cérémonie terminée par Armon, c'est au tour des autres membres de la famille de venir honorer les défunts. Jusqu'au dernier, qui refermera la porte derrière lui.
Tout le monde quitte alors la maison pour le préau où sont dressées deux immenses tables pour la cinquantaine d'invités. C'est le moment privilégié pour que les disparus savourent paisiblement tout ce qui leur a été présenté. Une nourriture à la fois terrestre et spirituelle partagée au propre comme au figuré avec les personnes présentes. La porte de la petite pièce est réouverte. Après une dernière salutation, les plats sont partagés entre tous dans le padel, la feuille du bananier. Ici pas de couverts : les mets sont dégustés avec les doigts.
Le Semblani se déroule tout au long du mois de novembre. Cette pratique a été associée à la fête chrétienne au fil des générations. Le calendrier tamoul situe l'hommage aux ancêtres, appelé Malei Patcham, dans la période de septembre à octobre.
Un reportage de Jean Régis Ramsamy et de Laurent Figon, montage de Valérie Philogène
Dans une pièce spécialement aménagée dans la maison d' Armon, les photos de ses parents, de son frère et de ses deux fils sont posées au sol. Devant elles, des feuilles de bananes. Sur chacune d'elles seront déposées les offrandes cuisinées mais aussi de l'alcool, des cigarettes, des fruits, des pâtisseries, des bonbons et même du café. Des mets et des douceurs pour que les défunts apprécient ce moment de retrouvailles avec les vivants.
Sur les coups de midi, à l'heure du déjeuner, la cérémonie commence. Armon, le patriarche de 75 ans, est entouré de sa femme, de ses neveux et fils. Tous ne tiennent pas dans la petite pièce mais sont attentifs à l'embrasure de la porte. Religieusement, il dépose de l'encens sur les charbons ardents. Puis, il psalmodie des prières aux défunts. Durant une dizaine de minutes les rites se succèdent. Une fois la cérémonie terminée par Armon, c'est au tour des autres membres de la famille de venir honorer les défunts. Jusqu'au dernier, qui refermera la porte derrière lui.
Tout le monde quitte alors la maison pour le préau où sont dressées deux immenses tables pour la cinquantaine d'invités. C'est le moment privilégié pour que les disparus savourent paisiblement tout ce qui leur a été présenté. Une nourriture à la fois terrestre et spirituelle partagée au propre comme au figuré avec les personnes présentes. La porte de la petite pièce est réouverte. Après une dernière salutation, les plats sont partagés entre tous dans le padel, la feuille du bananier. Ici pas de couverts : les mets sont dégustés avec les doigts.
Le Semblani se déroule tout au long du mois de novembre. Cette pratique a été associée à la fête chrétienne au fil des générations. Le calendrier tamoul situe l'hommage aux ancêtres, appelé Malei Patcham, dans la période de septembre à octobre.
Un reportage de Jean Régis Ramsamy et de Laurent Figon, montage de Valérie Philogène
Tout au long du mois de novembre les Tamouls honorent leurs morts lors de la cérémonie familiale du Semblani
•