Seule survivante de l’accident de Fleurimont, Sarah n'a pas répondu à la convocation des gendarmes

Accident mortel à Fleurimont en juillet 2018.
Seule survivante du terrible accident de Fleurimont qui a coûté la vie à trois jeunes en juillet, Sarah n'a pas répondu à la convocation des gendarmes. Placée en garde à vue une première fois en octobre, elle dénonce par la voix de son avocat, des "pressions" et explique "ne se souvenir de rien".
Ce lundi matin à 9h, Sarah, seule rescapée de l’accident de Fleurimont, ne s’est pas rendue à la convocation des gendarmes pour une garde à vue. Son avocat, Alex Vardin, dénonce des "pressions" exercées sur sa cliente lors de la première garde à vue et juge "abusive" une nouvelle convocation. Il demande à ce que le gendarme en charge de l’enquête soit dessaisi du dossier.

Le 8 octobre dernier, Sarah, 24 ans, avait déjà été placée en garde à vue pour les besoins de l’enquête. Sarah est handicapée depuis le drame. Le procureur envisage d'adresser une nouvelle convocation à la jeune femme.

Regardez le reportage de Nathalie Rougeau et Willy Fontaine : 
©reunion
 

Des questions

Le 7 juillet dernier, la jeune femme a perdu trois de ses meilleurs amis dans une sortie de route à Fleurimont, un quartier de Saint-Gilles. Ensemble, ils avaient fêté leur baccalauréat.

Que s’est-il passé ce soir-là ? Qui était au volant ? Pourquoi le véhicule a quitté la route ? De nombreuses interrogations demeurent. Sarah est la seule à pouvoir y répondre, mais elle "a subi un choc est dans un état fragile, physiquement et psychologiquement", explique son avocat, Maître Alex Vardin qui estime qu’un "traumatisme crânien pourrait expliquer l’amnésie de Sarah qui n’a plus aucun souvenir de ce jour-là".
 

"Traitée comme une criminelle"

La semaine dernière, Sarah a témoigné pour la première fois sur Réunion La 1ère. En larmes, encore sous le choc, elle explique qu’elle ne se souvient plus des circonstances du drame. Elle se dit "incapable d’expliquer ce qui s’est passé" et "ne comprend pas l’acharnement des gendarmes". "J’ai été traitée comme une criminelle", et d’ajouter "c’est difficile, je vis tous les jours avec la culpabilité d’être la seule survivante".

Regardez ci-dessous son témoignage dans le reportage de Delphine Poudroux et Alexandre Timar :