La culture et l’identité Créole sont un lien tissé à travers les siècles, au-delà des frontières, entre des millions de femmes et d’hommes qui partagent une histoire commune. Lors de l’inauguration de la deuxième édition des "Rencontres Créoles des Seychelles", le secrétaire général de l'institut national de la culture, du patrimoine et des arts des Seychelles, David André a tenu à rappeler la raison de ce rendez-vous.
"C’est un moment décisif dans les efforts visant à donner au créole la place qui lui revient dans le monde et à promouvoir ses valeurs. C'est un grand jour pour les nations créoles du monde", explique à Seychelles News Agency, le maître d’œuvre, qui poursuit, "le phénomène créole est vivant et il respire face aux défis historiques auxquels il a été confronté".
Des origines partagées et un vécu commun
Les évidences transpirent quand les créoles dispersés à travers la planète se rencontrent. D’où l’importance de ce rendez-vous suivi avec attention par l’UNESCO et l’Assemblée des nations Unies.
L’argument semble usé pourtant, David André est légitime à souligner : "La diversité n'est pas une source de division, mais une source de force, car malgré nos différences, nous partageons une humanité qui transcende les frontières et l'histoire".
Le Cap-Vert a engagé des démarches pour que les cultures créoles soient inscrites à liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. José Maria Neves, militant créole cherche à obtenir cette reconnaissance : "Afin que les pays créoles se positionnent d’une seule voix pour prôner la paix et l’amitié entre les peuples et la coopération. Des valeurs que la créolisation a apportées à la civilisation".
L’ex-premier ministre du Cap-Vert a un leitmotiv : "Nous devons opérer une forme de décolonisation mentale", confiait-il à Jeune-Afrique en 2022.