Emmanuelle Badibanga, 32 ans, a-t-elle mis fin à ses jours ou a-t-elle été tuée ? La réponse à cette interrogation sera rendue dans la journée par les neuf jurés devant la Cour suprême des Seychelles.
En fonction du verdict, l'accusé, Thomas Debatisse, un street artiste niçois, ressortira libre ou sera incarcéré à vie.
Les faits remontent à la soirée du 27 avril 2021. Selon Thomas Debatisse, il vient de rentrer dans sa chambre de l'hôtel du Club-Med, situé sur l'île de Sainte-Anne, et découvre le corps sans vie de sa compagne. Elle s'est pendue avec un foulard dans la salle de bain, précise News Seychelles Agency.
Une version contredite par l'accusation
Le procureur de la République des Seychelles qui assurent les poursuites propose une toute autre lecture des faits. Selon l'accusation, la victime n'a pas mis fin à ses jours, mais a été étranglée par son compagnon. L'homme, âgé de 35 ans, aurait essayé de masquer son crime.
Les jurés, parviendront-ils à rendre une décision unanime ? Selon les médecins français et mauriciens qui ont examiné la jeune femme en 2021 : "Il est impossible que la victime se soit pendue". La famille de la victime souligne qu'Emmanuelle Badibanga n'était absolument pas dépressive, contrairement aux affirmations du mis en cause.
Bazil Hoareau, avocat seychellois de Thomas Debatisse, soutient que ces premières constations ont été bâclées : "Il a fait que des analyses à vue d’œil. On sait que l’on doit faire des analyses scientifiques pour avoir la vérité".
Le verdict est attendu dans la journée.